Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine

Saturday, October 18, 2008

Artprint05
(Banksy)

Musique allemande pour dîner sur l’herbe :

Téléchargement : Andre Kraml :  safari_original.mp3

Par Arnaud

Comments (1)

Les Brésiliennes

Saturday, October 18, 2008

Photo_lazy_love_300rgb

Ce soir, je dépose les armes aux pieds de la maladie. Exit la période de franche ignorance, où je me faisais dorloter par les petites et où j’avais une explication toute prête à mes cernes et à mon teint pâle. Cette fois j’arrête les jeux interdits et les demi-mesures, je ne fais plus semblant; on ne sort pas et on se couche. Sous la couette, à défaut d’une habile maîtresse, je me retrouve devant l’écran de mon mac. N’ouvrez pas les yeux si grands. Vous n’y êtes pas.
Je me rends chez mon disquaire virtuel préféré et fouille. Rien. Je sors et poursuis mon excursion à grands coups de liens hypertextes bien sentis. Au bout de quelques minutes, j’apprends que je suis complètement passé à côté de la sortie du troisième album de Brazilian Girls, que j’avais découvert à l’époque de "Don’t stop". Je corrige le tir en vitesse et branche mon casque pour écouter leur nouvel opus: New York City. Sans surprise je me répète que cette équipe reste bien l’un des meilleurs groupes de NYC (MGMT, haha, non).

Une chanteuse sublime et polyglotte, un manège d’instruments rutilants comme les chromes d’une vieille DS, une section rythmique à convertir une fan de Children of Bodom. Ca pétille, c’est composé, l’ensemble se tient, vacille parfois mais se déploie sans artifice, et nous, impuissants, on fredonne jusque tard.

Téléchargement :  Brazilian_Girls-good_time.mp3

Téléchargement : Brazilian Girls -_St. Petersburg.mp3

Par Arnaud

Comments (0)

Du sang sur le clavier

Friday, October 17, 2008

008044e

Ce qui est bien dans un apéro, c’est lorsqu’une bonne âme lance un projet de soirée et que tout le monde le saisit au vol. S’en suit généralement une fine équipée dont l’issue est incertaine. C’est l’une d’elles que je vais tacher de vous conter (ma mémoire est embrumée).
Nous avions commencé par vider des cubi de mauvais vin dans une salle de notre école. Foutu dehors par les techniciennes de surface, c’est en réponse à ce mauvais traitement que Frédérique a jeté ce « tous aux Disquaires » qui fut le cris de guerre de la soirée.
Rue de Charonne, nous tanguions tantôt à droite, en direction d’un verre d’alcool, tantôt à gauche, dans les bras de quelques gerces avenantes, puis nous finîmes par échouer aux Disquaires pour la soirée Gonzaï. Ce site web tenu par des vieux croûtons journalistes de rock m’amuse. Les papiers sont bien écrits mais tout tourne autours des mêmes références : Hunter S. Thompson, Patrick Eudeline, Bukowski, Bob Dylan et compagnie. Lorsque je pense à ces gens-là, je ne peux m’empêcher de les imaginer en cercle, se masturbant tout de go sur leurs point communs et leur microcosme obsolète. Mes camarades ne connaissaient pas l’objet de mon opprobre. Malgré leur état, il furent tout de même dérouté par l’horrible voix de Patrick Eudeline (Qu’est-ce que je vous avais dit sur leurs « icônes » !). Je leur explique qu’il fut le chanteur d’Asphalt Jungle, l’un des premiers groupe punk de France, et que tous les types mal rasés qui trainent là ce soir le vénèrent. Patoche s’en va réajuster son dentier et laisse la place à un vieux loup de mer à la tignasse grisonnante (Tony Truant). Ses simagrées insupportent A.L.I (mon soce à trois lettres) qui profite des solos de pépère pour s’emparer du micro et dédicacer à notre crew. Friant de comique de répétition, il réitère son acte jusqu’à se faire charger par le rockeur canonique, sa guitare en guise de lance.
Je suis des amis fumeurs à l’extérieur et on me présente un des membres de Gonzaï. Nous échangeons, parlons d’une critique injustifiée qu’ils avaient émis envers BH Magazine, convenons de leur mauvaise fois assumée (donc respectable) et trinquons bons amis.
Lorsque je reviens, Thierry Theolier s’échauffe pour un futur tour de chant. Le pogo est festif mais dégénère. Un vieux a la gueule en sang et, détail chic, parsème les touches du piano de ses globules. Les lumières se rallument, le service d’ordre s’allume et les détracteurs partent en fumée. Profitant de cette accalmie, une vieille bique insiste pour réciter un poème sur « La femme moderne ». Sa requête tombe à l’eau car l’équipe de Paris Dernière est annoncée. Les rockeurs aigris se muent en postulant de la Star Académie. Ils tiennent à leur quart d’heure de gloire et sont prêts à mordre le malheureux qui tenterait de leur voler un pouce de terrain. Thierry Theolier entame son tube « Baiser avec une Boat People » et l’équipe TV arrive. Xavier De Moulins est accueilli par une foule faussement déchainée où se mêle minets déguisés en tigre, épaves montrant leur sexe, pique assiette jouant les dégénérés et nabots aux oreilles décollées. Pour l’occasion, Theolier paraphrase son propre texte et crie « Je veux baiser avec Xavier De Moulins ! » Les images sont dans la boite, le bon peuple de la contre culture est satisfait, tout le monde peut rentrer se coucher. La sale se vide fissa et j’erre dans la rue avec des amis qui déclament avec emphase « la Bible c’est un peu comme le Guide Michelin ». J’ai une pensée pour le voisinage qui entend ce genre d’ineptie alors qu’il souhaite le repos du corps (et pas encore de l’âme).
Rue de Charonne suite et fin. Je remercie l’instigatrice de cette soirée « Vous êtes une chic fille, Frédérique », et rentre me coucher en me demandant si je finirais par être un vieux con talentueux.

Par Foucauld

(Photo : Hedi Slimane)

Comments (18)

Un flingue à louer

Thursday, October 16, 2008

Image_3
(crédit: Tom Hines)

La "photographie fine", traduisez la photographie "qui révèle la vision torturée d’un artiste angoissé", celle qui prolifère sur les murs blancs des galeries, m’ennuie souvent. (probablement par manque de culture).
Comprenons nous bien, je respecte ces artistes, les vrais, les sérieux et labélisés comme tel, mais la plupart m’endorment dans leurs justifications affectées et leurs interminables discours sur "comment, en plaçant cette flaque d’eau en premier plan, j’ai changé la face du monde, crois moi, plus rien ne sera comme avant".
Je veux de belles images, c’est tout, des compositions aguicheuses, injustifiées et libérées de toute intellectualisation masturbatoire. Pour me soutenir, et sans la moindre hésitation ou léger tremblement, vas-y Helmut :

"Some people’s photography is an art. Mine is not. If they happen to be exhibited in a gallery or a museum, that’s fine. But that’s not why I do them. I’m a gun for hire."
(Helmut Newton, introduction de A Gun For Hire)

Maintenant que les bases sont posées, vous comprendrez mieux mon choix de la matinée : Tom Hines. (et ne croyez pas une seconde que je vais en parler)

Image_2

Image_6

Safe099

Image_4

Par Arnaud

Comments (0)

L’écharpe issue

Wednesday, October 15, 2008

Pas grand chose à raconter, il suffit de regarder dehors et ce post devient sensé.

La_blanche

(Franzius Tuch)

Vik

(Henrik Vibskov)

Piano

(Mjolk)

Grise

(Salvor Project)

Noire

(A Peace Treaty)

Par Arnaud

Comments (0)

France-Tunisie : excuse ma courtoisie !

Wednesday, October 15, 2008

Sweeney01

« J’dois faire du gent-ar en temps d’crise » rappait le prémonitoire Booba en 2004. Et la crise est venue, surprenant la volage cigale que je suis. Dans ces cas-là, il n’y a pas trente-six solutions : on prend le premier job qui s’offre à nous. En l’occurrence, tenir l’une des buvettes du Stade de France pendant le match « amical » France-Tunisie. Me voici dans une cahute, ceint d’un tablier gris et d’une casquette assortie, en train de retourner des merguez sur une plaque chauffante. Comme dirait mon père : « J’ai l’air instruit ». Mes camarades ne présentent pas mieux. Nicolas et Christopher précisent à des clients exigeants que les merguez sont sans porc et que non, il n’est pas possible d’avoir un sandwich au fromage sans jambon. La marseillaise est huée mais nous avons la main sur le cœur et les yeux embués. Au début du match, nous sommes relativement au calme. Nous parlons de Johnny Hallyday que nous verrons en ce lieu le 29 Mai prochain. Que d’émotions en perspective !
À l’instant où l’arbitre siffle la fin de la première mi-temps, c’est l’assaut. Les hordes de supporter sans pitié donnent l’assaut à notre frêle esquif. « Oh Chef ! Mets-moi un crudité avec Coca Zéro ! Et rajoute un café ! », « 5 euros l’sandwich ! Vas-y, offre-moi l’coca avec, cousin ! », « Trois bières steuplait ! Nan y’a trop d’mousse, j’en veux pas ! ».
Le génie des supporters s’exprime dans l’art du quolibet. Je suis surnommé « Jean-Luc », Nicolas est rebaptisé « Franck » en hommage à Ribéry et le pauvre Christopher est harangué sous le blaze de « Mamadou ». D’espiègles tunisiens viennent lui chipper le pain de ses hot dogs. La tension monte mais la pression de la foule affamée fait taire ces comportements individualiste. La reprise du match aspire nos clients en une seconde.
Alors que nous pensions bénéficier d’un sursis mérité, un individu barbu me réclame un « bagnat crudité ». Je lui fais part de notre rupture de stock mais il n’en a cure. « Ça fait 16 fois de suite que je viens ici et y’en a toujours eu. Donne-moi mon bagnat crudité ! ». Il s’échauffe contre Christopher. La tension monte. « Ne vous énervez pas pour ça, vous êtes venu pour le match, pas pour chercher la bagarre ». « Jm’en bas les couilles du match ! Moi j’suis venu pour ta gueule ! Viens derrière ! Vas-y ! Sors de ta buvette de merde, on va s’expliquer ! ». Face à l’impassibilité de mon pote, le querelleur s’en va maugréant, aussi connement qu’il est venu, au gré du flux et reflux de ces pauvres neurones.
Fin du Match. 3.1 pour la France. Les drapeaux et l’humeur générale sont en berne. La notre est au rangement. Lorsque je sors du Stade, il est 1H du matin. Je me dirige vers l’arrêt du Noctilien. À ma gauche, deux jeunes noirs se racontent leurs gang-bang. À ma droite, Johnny Hallyday est là dans son abribus. Il me fait un clin d’œil malgré ses lunettes de soleil. Il sera mon guide pour ce retour mouvementé et mon cœur apaisé chante « Le 29 Mai, je serais là ! ».

Par Foucauld

(Photo : Brian Sweeney pour Nike 1-1)

Sinon, dans un style footbalistique plus américain, vous avez la dernière pub Nike réalisée par David Fincher, dont la bande son se télécharge ici.


Nike fate
envoyé par yom_

Comments (3)

Les noms étranges font souvent de la bonne musique.

Tuesday, October 14, 2008

Image_1
Chateau Marmont

Téléchargement koko_van_napoopolly_chateaumarmontremix.mp3

Lien myspace : Château Marmont

La version originale :

2589a8a205ea6ed31f9ff33c3be7336c
Koko von Napoo

Téléchargement Koko_von_Napoo-Polly.mp3

Lien Myspace : Koko von Napoo

Par Arnaud (merci Flavien)

Comments (0)

Fergus Padel

Tuesday, October 14, 2008

Indexqvest

Après les morsures, les cicatrices et les moribonds de Sarah Small, j’ai décidé de ramener un peu de douceur dans la rubrique “photographie”. Fergus Padel est berlinois et, je me répète, photographe. Il fait plein de choses: de la publicité (il faut bien gagner sa vie) , de la je-photographie-mes-mecs-et-mes-potes-photographie (tant qu’à faire, ça étoffe un site) et de la photo “de mode”. C’est cette dernière partie qui mérite un peu plus d’attention, les deux premières n’étant pas, je trouve, si intéressantes (et c’est un peu ça, un blog: une succession de “je trouve”). On retrouve un style éthéré, des compositions vaporeuses, et un certain intérêt pour les rayons de lumières dans les cheveux et les reflets orangés. Mignon.

004ettinaluis

001

Image_5_2

Cool_2

Par Arnaud

Comments (2)

Vicky Cristina Barcelona

Sunday, October 12, 2008

Ericantoine04doigt

Je reviens tout juste du cinéma où je suis allé voir « Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen. La première chose qui m’a frappé est la rapidité à laquelle les éléments s’enchaînent. En nous infligeant ceci, Woody Allen nous ôtes une partie du plaisir. Comme dans Match Point, « un film où il y a de belles chemises », lorsque l’on mire un de ses films, on aime s’imprégner de l’univers dans lequel évoluent les personnages : belles demeures, vestes de tweed, névroses contemporaines et littérature russe. Ici c’est zéro ! Puisque le film se déroule à Barcelone, on voudrait saliver devant les tapas, s’imaginer les pieds dans l’eau d’un bassin antique ou clope au bec, couvrant une toile de larges traînées d’ocres. Mais non ! nous devons ingurgiter des éléments prévisibles à la vitesse d’un cabriolet Alfa Roméo (que l’on a à peine le temps de contempler).
Un détail qui me choque dans les derniers Woody Allen c’est la façon dont les protagonistes boivent du vin. Vicky et Cristina tiennent dans leurs jolies mimines de larges verres de dégustation et avalent leurs gorgées de jaja sans considérations pour les tanins du produit, avec l’impression d’ingurgiter de l’intelect européen au litre. Coudes sur la table, elles font tourner leur verres avec la maniaquerie que l’on dispense en arrachant l’étiquette d’une bouteille de coca lors d’un rendez-vous au bistrot et justifient leur faits et gestes par la redondance de cette phrase : « ça doit être le vin ».
En résumé, ce film est un peu comme un traiteur italien. Ni tout à fait fast-food, ni tout à fait restaurant. Les produits sont bons et conformes aux traditions que l’on associe au pays, mais le fait de les consommer dans une barquette ôte toute la partie émotionnelle propre à un univers (l’Italie, ses ruelles, son cagnard et ses êtres tapageurs)et qui décuple le plaisir dû à un produit. C’est un plat/film pour dimanche après-midi, ni décevant, ni satisfaisant. Un entre-deux que l’on souhaite venger en sortant. Et puisque la vengeance est un plat qui se mange froid, j’ouvre une bouteille de Château Malagar parfaitement réfrigérée. À ta santé Woody !

Par Foucauld

(Photo : Eric Antoine)

Comments (1)

Ph

Friday, October 10, 2008

Juergenteller_kievno10

C’est comme ça et pas autrement.

Téléchargement the_glimmers_physical.mp3

par Arnaud.

(photo : Jurgen Teller)

Comments (1)

Complex Geometries

Friday, October 10, 2008

Image_1_3

Lors d’une de nos dernières aventures, je mentionnais le "hoodie-star-war", immense morceau de tissu noir, 95% coton, 5% spandex, qui me donne l’allure d’un jedi maladroit. Les créateurs de cet amusant vêtement officient sous le nom de "Complex Geometries". Ils produisent les habits que j’apprécie; compliqués, tout en volume, techniques.
Ce matin, je reçois un mail d’Adam DeKeyser (Complex Geometries) qui m’annonce dans son français savoureux, à la syntaxe unique que seuls les québécois peuvent se permettre, que la vidéo de la collection Printemps-été 2009 était en ligne. Intrigué, mal réveillé, j’ouvre un onglet et zieute:

Équilibrée, brutale, magnétique, la vidéo sait y faire, et malgré une introduction un chouilla chichiteuse, elle s’impose à nous, vigoureuse. Merci Adam.

.

.

.

Note de bas de page:  si c’est une femme qui fait l’ensemble de la "présentation", ils produisent aussi des vêtements hommes.


eux : Complex Geometries

Par Arnaud

Comments (0)

Razowski’s

Friday, October 10, 2008

Claykessack01

Hier soir, j’ai rejoint mes amis de BH Magazine pour une réunion improvisée. Trainant nos basques Place du Marché Saint Honoré, nous échouâmes chez Razowski’s pour étancher notre soif, cerner nos envies vis-à-vis du site et trouver des solutions à nos problèmes. Un quart d’heure après notre arrivée, une serveuse daigna prendre notre commande constituée de trois bières. Dix minutes plus tard, nos langues menaçaient de tomber en décomposition et nos boissons n’étaient toujours pas arrivé. Dans un ultime effort, Shino fit de grands gestes pour appeler au secours. La serveuse daigna revenir et sorti son calepin comme pour prendre une commande. À nos regards interloqués, elle comprit que quelque chose n’allait pas et nous lui expliquâmes poliment qu’elle avait déjà noté nos choix mais que nous en attendions le résultat. Confusion.
Plus tard, le houblon des brasseries Heineken aidant, nos estomacs crièrent famine. Nous prîmes les cartes laissées sur place pour commander des hamburgers. Mon choix se porta sur le « Razowski’s Special ». Il promettait deux steaks de bœuf sur du pain de mie, accompagné de sauce blanche, de champignons, de choux rouge, d’avocat et servi avec des pommes de terres sautées. Contrairement aux bières, ils arrivèrent rapidement. On ne peut nier que les bestioles ont de la gueule ! Superbe volume, belle construction, les divers éléments promis sont biens présents et de qualités. La viande semble plus cuite que prévue mais tant pis, je picore quelques pommes de terres, vide mes pots de carottes râpées et de choux puis tourne un peu autour de mon burger avant d’oser l’attaquer. Première constatation : le plat n’est pas assez chaud. Seconde constatation : je ne m’étais pas trompé, la viande est plus cuite qu’escomptée. Heureusement, les éléments du burger se marient bien, sans que les uns prennent le dessus sur les autres. L’avocat apporte douceur en bouche et originalité au mélange.
Il faut savoir une chose : lorsque je mange, je ne parle pas, ce qui est emmerdant pour mes compagnons de table. De surcroît, j’avais le regard attiré par un groupe de jeunes femmes fêtant l’anniversaire de l’une d’entre elles. Comparant la courbure d’un sein ou le galbe d’une hanche, ma rêverie fut perturbée par une silhouette ; celle de François de Street Tease, en compagnie de sa sœur. Salutations chaleureuses et échanges de rigueur. Nous évoquons le curieux résultat de la collaboration entre Clark et Alife (une assiette en porcelaine décorée d’un sobre logo Alife), le buzz autour des t-shirts Druks Paris et promettons de nous revoir prochainement car la présence de la maréchaussée prés du scooter SHINOis du précipiter notre départ. En conclusion, les burgers valent le coup d’œil si l’on est dans les parages mais n’allez pas traverser tout Paris pour eux.

Par Foucauld

Razowski’s 38, place du Marché Saint Honoré 75001 Paris
(Photo : Clay Kessack)

Comments (1)

Petite Sarah

Thursday, October 9, 2008

Y22c6itu_2

Je vous entend déjà couiner, encore une photographe qui flashe ses potes dans des poses improbables, qui s’entoure de mineurs paumés et de marginaux sur le déclin, tout ça pour donner un peu de matière à ses clichés. Que nenni. Ou alors, pas que. Ici, on ne ressent pas cette facilité paresseuse que l’on peut trouver chez, par exemple, Larry Clark. Sarah Small construit, son univers pictural autant que ses clichés, et déroule. Elle prend son temps et, cohérente, livre un portfolio goûteux et racé. Petite Sarah deviendra grande.

Sd7uea9c

Srxbmlul

Vahqlmvb

411vdpdk_2

Sarah Small

Par Arnaud

Comments (1)

La fête

Thursday, October 9, 2008

7_jerry_convertible

(Jerry Hsu)

Alors que nos parents s’amusaient à nous mettre en route, Sexual Harrassment faisaient la fête :

Téléchargement sexual_harrassment_if_i_gave_you_a_party.mp3

Par Arnaud

Comments (0)

L’élite alcoolisée

Wednesday, October 8, 2008

Jackasscrew01

J’aime que le fil d’une journée soit imprévu. Hier, j’avais rendez-vous au Café Verlet avec Anaïs. Un Nicaragua Maragogype posé sur une table de bois verni, nous devisâmes sur la vie, nos amis et l’avenir puis firent un tour chez Colette pour jeter un œil à l’expo Off Off Bowery. Cette scène du Lower East Side me frappe toujours par sa cohérence. Contrairement à l’art contemporain français qui s’enseigne dans les écoles et nécessite de téter quelques chibres haut placés pour espérer percer, celui du groupe d’Aaron Bondaroff semble issu d’un mode de vie et ressortir du besoin vital de créer.
L’estomac dans les talons, nous sommes entré dans une crêperie des Halles. Alors que j’engouffrais une bouchée de lardons ceints de reblochon et de sarrasin, j’ai reçu un texto de Quentin me priant de le rejoindre. « C’est un plan marrant, la bière est bon marché, viens, on va rigoler ». Séduit par ce sans blanc d’aventure, je fis un sort à ma galette et fila direction de la rue d’Ulm. Arrivé sur place, mon pote me fit passer sous une barrière et j’entrais dans le berceau de l’élite : l’Ecole Normale Supérieure. Je le suivis dans un dédale de couloirs puis dans divers sous-sols avant de parvenir dans une vaste pièce enfumée. Je fus tout d’abord dérouté par la bobine des cerveaux de la nation. La majorité ressemble à des informaticiens gothiques : chevelus, boutonneux et vêtus de t-shirts noirs à la gloire de groupes de métal. D’autres rappellent des François Fillon nains et gigotent sur un podium improvisé. Soit. Je commande une première pinte, la siffle. Arnaud, Grégoire et Simon me rejoignent. Autre pinte. Nous filons dans une pièce adjacente qui fait office de théâtre. Vaste, sombre, et dotée de canapés que nous disposons en cercle. Nous parlons de New York, comparons les Clash et les Sex Pistols, entrons dans un grand débat (houleux) sur l’influence du skateboard dans la mode, dérivons sur la quête des repères, esquissons le sujet des revival dans l’architecture, déclarons que la pinte est le format parfait et joignons le geste à la parole en en buvant une cinquième. Une équipée se forme. Direction les toits. Nous courrons dans les escaliers, « taguons » des paroles de Booba sur un tableau Velléda (vandalisme poli) et parvenons au sommet. Je dédicace cet instant à mon père puis la soif me fait redescendre. Il est 4 heures du matin. Seuls subsistent les irréductibles. Une de nos femmes va voir le « DJ », lui réclame du Booba. Il s’exécute. Nous rapons la moitié de l’album Ouest Side sans faiblir. Comme dit Dimitri : « Le XXIe siècle aura du mal à se passer de Booba. » À 5 heures, nous courrons les rues direction « la cité à l’heure du premier métro ». Je boxe dans le vent. Une fois de plus, nous sommes parvenu à buter la nuit.

Par Foucauld

(Photo : Terry Richardson)

Comments (2)