Jean-Benoît est sympa. Alors que je passe mes nuits au bureau, il m'envoie un peu de ce soleil que je n'ai plus le temps de voir, par procuration de cet article sur Baba Cool, le coiffeur des stars des Champs-Élysée Black, a.k.a Château d'Eau. Il y a même une vidéo de coupé décalé qu'il produit. Noël !
Par Foucauld
PS : la photo est issue du livre culte "Sex" de Madonna. Si c'est pour me retrouver dans une telle situation, je veux bien porter des slips léopard comme Big Daddy Kane !
LIFE offre toutes ses anciennes éditions en accès libre ici. On feuillette et on attrape rapidement ce sentiment étrange de relire son cours d'histoire de terminale entrecoupé de pubs coca. Si vous n'avez ni l'envie ni le courage de vous plonger dans ces amuse-gueules pour historiens, les couvertures méritent un petit saut dans le temps.
Pêle mêle de fin de semaine : au dessus, un beau dessin d'Aurel Schmidt pour la Whitney Biennal, en dessous, une sacrée bécane sortie des ateliers Falcon, et en titre, une phrase de Roger Nimier, issue de d'Artagnan amoureux. Bon week-end.
On peut dire de Church's qu'ils ne font plus que des pompes de vieux, il demeure fascinant de voir leur processus de fabrication, du choix des peausseries au marquage de l'enseigne sur la semelle. Une belle vidéo du Très Bien Shop avec, malheureusement, une abominable rengaine.
Vers midi et demi, je grimpais encore saoul de la veille dans un métro ligne 9 en direction de Nation, charriant une valise vers le domicile parental pour l’honorer de ma présence dominicale. Seule place libre : un strapontin à côté d’un monsieur occupé avec son téléphone. Je m’assieds. Bug.
- Foucauld (se tournant vers le monsieur, bafouillant) : « Euh… Excusez-moi… Vous êtes Riad Sattouf ? » - Le monsieur (emmerdé) : « Oui » - Foucauld (rouge et toujours bafouillant) : « J’ai justement votre Manuel du Puceau dans ma valise…. Euh… Ça vous ennuierez de me le dédicacer… » - Le monsieur (que nous appellerons désormais Riad mais qui est toujours emmerdé) : « Mais je ne peux pas vous faire une dédicace, comme ça, dans le métro… En plus j’ai pas de stylo.. » - Foucauld (lourd, insistant, toujours rouge et bafouillant mais également suant) : « Mais moi j’en ai un ! Un beau bic flanqué de l’adresse du presbytère de Lesquin (horrible ville, équivalent de Roissy pour le Nord de la France, ndlr) ! » - Riad (prenant le stylo, désabusé) : « Vous êtes chrétien ? » - Foucauld (état physique similaire au précédant + verres de lunettes se couvrant progressivement d’une buée gênante) : « Oui mais j’ai toujours des bics débiles dans ma poche. Avant c’était un bic « les huîtres de Bretagne ». - Riad (dessinant le puceau du manuel du même nom) : « Vous vous appelez comment ? » - Foucauld (pas si différent que le dessin du puceau du manuel du même nom) : « Foucauld. Ça s’écrit comme le présentateur du même nom mais avec un « d » à la fin. » - Riad (dédicaçant) : « Pour Foucauld. Amicalement. Riad. » - Foucauld (liquéfié) : « Merci infiniment »
S’installe alors un silence gêné, aggravé par les regards interloqués des autres passagers. Nation arrive. Je réitère maladroitement mes remerciements à l’illustre auteur et réalisateur et décampe vers le RER A.
Par Foucauld
PS : Pardon Riad d’avoir perturbé votre trajet. J’espère que vous ne m’en tenez par rigueur.
"La théorie, l'extorsion de la plus-value, tout ça c'était bien beau, mais ce qui comptait c'était la vie, et la vie c'était que la bourgeoisie ne portait pas de culotte et s'envoyait un petit kilo de viande à dîner."
The Selby nous montre aujourd'hui le studio de l'artiste et légende du graffiti Steve "ESPO" Power. Comme disent les mecs de PMC : "Tuerie ! Tuerie ! Tuerie !"
Il y a presque un an et demi, je vous avais parlé de RVCA, la marque d'Ed Templeton, et de leur magazine ANP Quarterly. Voici à présent une visite guidée de leurs locaux qui valent le coup d'œil !
« Comme moi, Louis-Philippe a aussi une moustache. Il porte des lunettes de myopie, pas moi, ce qui est aussi normal parce qu’il a lu plus de livres que Roger le franco-ivoirien, surtout des auteurs de l’Amérique latine. En plus il soutient qu’un écrivain doit porter des lunettes de myopie. Qu’on ne s’étonne donc pas si je porte maintenant des lunettes claires pour qu’on s’imagine que je suis myope ».
« Et puis je me suis rendu compte que je ne pouvais écrire que sur ce que je vivais, sur ce qu’il y avait autour de moi, avec le même désordre… »
Paul Barbera est photographe d'intérieur : il prend des photos de chaises bien calées dans des salons bien éclairés. Mais la schizophrénie se pencha sur le garçon et en soulevant les draps on se retrouve nez-à-nez avec son journal. Chaque petite série comporte une femme, un lieu et une date. Nous n'avons plus qu'à passer derrière, constamment en retard, pour recoller les morceaux et s'inventer ses histoires.
"On était comme ça, on se disait que d'autres jeunes ne pouvaient pas mieux s'amuser que nous dans les pays étrangers, et on était heureux dans notre monde à nous, avec nos chemises en lambeaux, avec nos sandales usées mais qui tenaient aux pieds grâce aux fils de fer ; on était comme ça, avec nos culottes trouées aux fesses et tout le bazar de la vie quotidienne de ceux qui n'avaient rien inventé, ni la poudre ni la boussole, de ceux qui n'avaient pas su dompter la vapeur ni l'électricité, de ceux qui n'avaient exploré ni les mers ni le ciel."
En quittant le bureau sous le coup de onze heures passées, j'ai sauté dans un taxi qui a fait ce que font la plupart des taxis : m'emmener jusqu'en bas de chez moi. Une fois grimpé sous mes combles, j’ai été pris d'étouffement, non pas à cause de l'ascension à laquelle je suis rôdé, mais du manque d'activité physique de ma journée. Comme certaines montres dont le mouvement du poignet permet d'entraîner le mécanisme et d'assurer l'affichage de l'heure, mon être ne peut fonctionner normalement sans un minimum de marche journalière.
J'ai passé quelques coups de fils demeurés sans réponses. Les compères noctambules étaient au lit ou contemplaient ces petites boîtes ou tableaux à cristaux liquides que l'on appelle télévision. Il ne me restait qu'à sortir en skateboard pour vérifier si quelques dames de ma connaissance ne dormaient pas. En vain. Les portes demeuraient closes et les lumières éteintes.
Que faire ? Rentrer ? C’était trop bête. J'ai donc roulé on my boulevard et me suis attardé à faire quelques powerslides sur les dalles de la mairie du 75011, avant de m'essayer à ces vaines tentatives d'envol que sont les ollies ou autre backsides 180. J'avais à nouveau 15 ans, un train de retard sur plein de choses et j'aurais pu ajouter un couplet à la chanson « Marinette » de Brassens :
Avec mon p'tit skateboard j'avais l'air d'un con, ma mère, Avec mon p'tit skateboard j'avais l'air d'un con.
Le tatoueur star Scott Campbell est rentré dans le blog game depuis une semaine. Nous verrons s'il tient le coup… Je voulais vous poster un de ses diaporamas dont est issu le titre de ce post mais c'est impossible techniquement. Il s'agit d'un magnifique oiseau rouge, tatoué sur le cou d'un solide gaillard que sa sainte mère doit regretter d'avoir mis au monde. Mirez-le directement sur son blog.
Il est des dimanches qu’on passe au bureau au lieu de se rendre à l’office. Puisse le Seigneur nous pardonner cette irrévérence. Le Big Mac a remplacé la blanquette de veau et le Coca Cola est un palliatif au Haut-Bages Libéral. Tandis que mes mains pianotent des concepts en devenir, mon esprit s’évade en rêvant à quelques downhills, léger comme l’est ce Forever Young du Youth Group.