La Conjuration vend son corps sur Facebook
Monday, May 17, 2010La Conjuration traînasse sur Facebook, et quand on l'aime on clique ICI.
(Photo via)
Comments (0) ActualitéLa Conjuration traînasse sur Facebook, et quand on l'aime on clique ICI.
(Photo via)
Comments (0) Actualité
Écrire sur Supreme reviendrait à tenter de définir le mot "cool". A l'occasion de l'arrivée du Supreme Book dans les librairies décentes, je m'essaye à ce délicat exercice.
Le sur-mesure est, avec l’espace, le seul luxe qui ait de l’intérêt à mes yeux. Il permet de s’approprier complètement un bien de consommation plus où moins courant qui en devient alors tout à fait unique. Avec ses collaborations matérielles et humaines, Supreme va plus loin. Supreme fait son propre sur-mesure mais le fait en série, avec un écho universel.
Vous avez d’un côté un objet courant, reconnu pour ses qualités de fabrication dont la longévité a créé le mythe, comme les gants de boxe Everlast, les couteaux Buick ou les ballons de basket Spalding. De l’autre, le logo Supreme, Futura Bold Italic empruntée à Barbara Kruger, sorte de perfection de simplicité qui, imprimé en stickers, permet de rendre cool, drôle ou cynique n’importe quoi, d’une planche de skate au bikini de Kate Moss sur les pubs Calvin Klein des années 90. Mélangez-les et vous obtenez un genre d’hybride parfait.
« Yo, nous les mecs de Supreme on est comme tout le monde, on utilise les mêmes objets que tout le monde mais on est également uniques alors on veut rendre ses objets uniques. »
Comme le dit Glen O’Brien dans la préface du livre, « Supreme isn’t humble, because it’s not submissive or apologetic, but it is modest in the root meaning of the word. It is measured. It doesn’t promise what it can’t deliver. It’s unpretentious. It doesn’t waste fabric or words or attitude. »
Les objets sont une chose, mais Supreme c’est de l’humain, même si les gens y sont désagréables. Les vraies collaborations sont celles qui ont lieu entre l’entité humaine Supreme et une personnalité ayant une réputation de coolitude et de légitimité universelle. De Raekwon à Lou Reed en passant par Mike Tyson ou Kermit, tous ont accepté de poser en t-shirt Supreme, sous l’objectifs de Terry Richardson ou Kenneth Cappello. Le résultat nous dit : « nous sommes tellement cools qu’on porte du Supreme, et Supreme est tellement cool que nous le portons… »
Le Supreme Book est l’un des ouvrages les plus intéressant de ma bibliothèque, c’est peut-être pour cela que j’ai tant de mal à écrire dessus. Achetez-le, vous comprendrez.
Par Foucauld
Comments (0) Uncategorized
Un mardi polisson avec Pierre Vassiliu en vadrouille à Montpellier. Pour les parisien, il reste le lancement du second numéro de l'Imparfaite…
Par Foucauld.
Comments (0) UncategorizedLe sein gonflé côtoie la jambe en lambeau. L'un est greffé à une taille exquise, l'autre stagne sur une table mortuaire. Voilà le genre d'associations que l'on rencontre sur Baroque Patchwork. Du grain à moudre pour lendemains difficiles.
Par Arnaud
Comments (2) Uncategorized
Il était six heures ce matin lorsque, après une solide soirée, j’ai éteint ce qu’il restait d’un Royal Selection N°11 de Punch et couru les rues avec ces putains d’oiseaux. Titubant, je suis entré dans un rade pour commander un double noir. La patronne était blonde, les cheveux raides, le visage régulier et l’œil glacé. J’aurais aimé croquer un morceau charnu de son anatomie mais je dû me contenter d’un croissant. Elle s’appelait Maud mais j’avais envie de l’appeler Joséphine. Elle chantait Roxane mais elle donnait l’envie de se prendre pour Chris Rea et de lui composer la chanson du même nom.
Par Foucauld.
Comments (0) NuitEn fouinant sur un machin appelé Internet, je suis tombé sur cette photo d'Harold Hunter gamin, rossant un pylône en wallie. Plus loin, un très court métrage de Josh Bishop présente le même Harold Hunter, quelques années et kilos en plus, attendant le déluge la bouche grande ouverte à Tompkins Square. Absurde et déroutant. A voir.
Par Foucauld
(via)
Comments (0) Street CultureLa première fois que j’ai entendu, ou plutôt lu le nom Cutler and Gross, c’était il y a quelques années dans une interview de Jarvis Cocker pour Rendez-Vous. On lui demandait d’où venaient ses lunettes et il avait parlé de ces deux patronymes évocateurs d’acétate de qualité. Je m’étais promis de m’y rendre un jour, et ce jour vint.
Débaroulant en skateboard sur Knightsbridge avec les gars de PMC, nous finîmes par trouver Knightsbridge Green, minuscule passage abritant le flagship de Cutler and Gross. Dérapage sur le tail. J’entre dans la boutique. Ce n’est pas très grand. À gauche les solaires, à droite les modèles de vue. Une jolie vendeuse un peu plump (mon adjectif anglais favori) est accaparée par une milf. J’essaie donc seul.
Il n’y a rien de pire que de changer de lunettes. Vous arrivez plein d’assurance, persuadé de trouver votre bonheur, de dénicher au premier coup d’œil les besicles qui vous rendront beau, de mettre la main sur la paire qu’on associera à votre personnalité à la manière d’un Woody Allen ou Terry Richardson, puis le concret vient chambouler vos projets. Vous ôtez votre ancienne paire, essayez un modèle dont le design vous séduit mais il se mue en immondice sur votre visage. Vous réitérez l’expérience. Ça ne va toujours pas. Vous remettez votre ancienne paire qui à son tour vous paraît hideuse. Vous commencez à suer, à devenir tout rouge. Le reflet du miroir vous montre ridé, chauve, dégouttant. Le moral est au plus bas. La confiance en soi ? Un lointain souvenir. Vous réessayez toutes les paires. Une fois, deux fois, trois fois. Vos amis en ont ras le bol. Ils décident d’attendre au pub d’en face. Vous les suppliez de n’en rien faire, de vous assister. Puissent leurs avis vous éclairer, mais ils diffèrent. Dans votre Barbour, c’est l’étuve.
Vous revenez dépité dans la boutique et piquez un fard devant les yeux bleus de la vendeuse. Elle vous observait du coin de l’œil depuis le temps que vous hésitiez. Son choix est arrêté depuis longtemps. Ce sont celles-ci qu’il vous faut. Non, non, certainement pas celles-là. Si, si, je vous assure, elles sont faites pour vous.
Coup d’œil vers la vitrine. Tirant sur leur quinzième mégot, vos amis montrent le pouce en signe d’approbation. Vous réessayez une dernière fois l’ancienne paire. Du passé faisons table rase, vous passez en caisse sans même jeter un œil au montant. La vendeuse vous tend l’écrin d’écaille. Vous la regardez dans les yeux et levez le poing en disant « P.A.S.S.I.O.N ». Vos amis vous immortalisent puis vous piquent le précieux paquet et jouent aux voleurs à la tire. Vous sautez sur votre skate et vous cruisez, cruisez, cruisez à leur poursuite, jusque St James’s street…
Par Foucauld
(Photo : Terry Richardson et Mark Gonzales échangeant leurs lunettes)
Comments (4) ModeHyère c'est plié : qui peut rivaliser avec cette gamine au visage improbable qui caresse des chevreaux dalmatiens. La photographe : Robin Schwartz, son livre : Amelia's world.
Par Arnaud
Comments (0) PhotographieKyle Scully n'a pas inventé la poudre depuis le Canada où il réside, mais ce n'est pas avec un post comme celui-ci que je vais révolutionner la prose. Profil bas et on jette tout de même un œil. Les tatouages débiles et les natures mortes de skateurs potaches en argentique saturé n'ont jamais fait de mal à personne.
Par Foucauld.
Comments (0) Photographie"Disons que je porte mon état comme un trophée, mais attention, il s'agit d'une vraie coupe, pas d'une médaille en chocolat."
Debrief de soirée entre votre serviteur et Tigre de Papier.
Par Foucauld
(Photo : Purple Diary, la vidéo pour le "Turn my swag on" de Young Jeezy)
Au bureau, les écrans se divisent en deux catégories. Ceux qui mirent les photos et vidéos de Zahia, celle qui a fait pousser des cornes à Wahida Ribery, et ceux qui visionnent le nouveau teaser de Jacques… L'un n'empêche pas l'autre, à chacun sa priorité.
Par Foucauld
(En photo, Dustin Dollin et Antwuan Dixon lors de la tournée Krew en Australie).
Comments (2) ActualitéEn premier, un maître : Guido Mocafico. En dessous : celui qui n'aurait pas dû essayer de se construire une street cred' à base de Glock 19 mal éclairé. Le jour et la nuit.
Par Arnaud
Comments (0) Uncategorized"That’s what you do when you’re skating : you watch. Uptown, looking
at the business people. Downtown, the homeless people under the Brooklyn
Bridge. Just watching the way light hits people."
Ryan McGinley, The
Guardian, 2010 (via)
Par Foucauld
(Photo : Scott Pommier)
Comments (0) PhotographieJe sortais de ma douche, le transistor diffusait ces accords de piano relativement simples. J'ai relevé l'heure sur mon réveil puis, plus tard, j'ai regardé sur le site de Nova à qui je devais cette rengaine entêtante. La réponse : Toto et son "Georgy Porgy".
Par Foucauld
Comments (0) MusiqueEn passant place de l'Europe, je me suis demandé ce qu'une femme d'un certain âge faisait à genoux derrière son labrador sable, une large feuille de papier journal dépliée devant elle. Quelques pas supplémentaires m'apportèrent la réponse. Elle attendait que son fidèle ami canin défèque, pour emballer son œuvre. J'ai alors repensé au "Basse Fosse" de Pierre Desproges. Lors du spectacle, il s'adressait au public, le jugeant grotesque d'être là, assis, car peu d'animaux s'abaissent jusqu'à s'asseoir.
"A part le chat et le chien, créatures stupides qui poussent parfois la veulerie jusqu'à tolérer dans leur sillage des employés de banque dont ils lèchent la main, quand ce n'est pas la concubine, peu d'animaux, je le répète, s'abaissent jusqu'à s'asseoir. Et encore, on dit : le chien, mais le chien ne s'assied jamais véritablement, ah non ! Il s'appuie sur ses pattes de devant, dans une position relativement élégante, alors que l'employé de banque, non."
Après avoir accompli son œuvre, le labrador s'est mis à gratter le bitume comme s'il s'agissait de terre, afin de dissimuler les rejets de son organisme. Pauvre bête. J'aurais aimé l'enlever à ce bitume qu'une mégère l'oblige à fouler, et lui offrir les marais que réclament ses pattes palmées et son poil imperméable.
Par Foucauld
Comments (0) Littérature