Certains préfèrent les filles longilines à moitié nues, lui passe sa vie au milieu des poissons. Depuis une petite dizaine d'années, Corey Arnold s'engage sur différents navires de pêche pour raconter l'histoire de ceux qui vivent sur l'eau. Rien à voir avec un reportage Le Monde sur les pénibles conditions des marins pêcheurs, non, là on vit avec eux, et, plus important, on se marre avec eux. C'est ce mouvement constant entre le sourire et le "merde qu'est ce que je fous là" qui rend son travail fascinant. Qui, à part un Alaskien aurait l'idée de jouer à la Pinata en pleine mer de Béring ?
Sous le choc devant ces portraits de Jason Dill par Peter Sutherland postés sur Desillusion, j'ai enquêté et découvert qu'ils paraitront la semaine prochaine dans Monster Children, un magazine australien qui a l'air dingue. Je commande…
Le vendredi est un jour pensé pour faire payer aux noceurs du jeudi le prix de leurs excès. Parfois, lorsque ces dernier ont bien raqués, ils reçoivent un bon point, une récompense. Aujourd'hui, ce fut la découverte du blog "Variété Underground" qui offre aux internautes la possibilité d'écouter et de télécharger gratuitement des perles chinées en 45 tours. Du disque souvenir de la Renault Fuego au meilleur du téléphone rose, en passant par l'apprentissage du hockey sur glace en québécois et en chanson ou l'éducation sexuelle en vinyle, tout est fait pour réjouir les gueules de bois. ENJOY !
Par Foucauld
PS : il y a même une méthode d'apprentissage des expressions belges…
- J'ai le remords… mon premier homme marié. - Ouai… et moi ma première… ma première quoi ? - Vas-y ! Ma première idiote… ma première maigrichonne… ma première petite conne ! - Ma première petite conne… - Tu sais, je suis comme toi, quand je ne suis pas formidablement heureuse, je m'en vais… je m'en vais !
Prémonitoire ? Tout est déjà dans Slogan, le film de Pierre Grimblat qui donna naissance au couple mythique : tes vingt ans, mes quarante, la fulgurance des débuts, une fin violente, la vie qui continue puis reprend. Jane et Serge se découvrent sur le plateau de tournage, dans des rôles écrits sur mesure. Ils jouent les scènes dont leurs vies seront l’écho, avant que la réalité dépasse les images. J’ai rarement vu de représentation du bonheur plus éclatante que dans ce film, rythmée par une bande originale jouissive, arrangée par Jean-Claude Vannier.
Peut être que je fais ça pour imposer un temps mort à cette avalanche de fillettes aguicheuses, de planches à roulettes grinçantes et de rimes goudronnées.
La conjuration aime les magazines et Foucauld aime Paz de la Huerta. Ces deux passions, qui se recoupent souvent, le bellâtre ayant rarement l'occasion de contempler sa muse autre part que sur papier satiné, m'amène à parler de Jacques. Magazine américain à l'érotisme nostalgique, Jacques déroule pin-up et photographies granuleuses sans se soucier des canons actuels. Tous les clichés du genre se succèdent, de la grosse moto à la partie de bowling. On le trouve chez OFR.
" Des jeunes efflanqués d'une vingtaine d'années qui gagnaient leur vie dans une librairie, une maison d'édition ou une agence de pub et suaient sang et eau sur leur premier roman."
Comme Edouard Baer « je suis un très mauvais citadin. Je ne fais jamais de sortie culturelle, je ne vais pas au cinéma, ni aux expos, ni au théâtre d’ailleurs ». C’est donc tout naturellement que j’ai raté l’exposition de Raphaël Zarka au Palais de Tokyo. Je n’ai pas lu sa « Chronologie lacunaire du skateboard » ou « La Conjonction interdite ». Je me rattrape comme je peux, en l’écoutant parler dans « Qui sera le maître ?», court-métrage fort attendu, sorti il y a une quinzaine de jours. Dans ce film Zarka expose les rapports que la société entretient avec le skateboard, tandis que se croise une histoire d’amour en sursis, un chauffeur de taxi et un skateur en polo rouge. A voir.
Le bar fermait. Dehors, le froid devenait mordant. Pourtant, il fallait rentrer. Comment ? L'Amérique vint à mon secours. Que pouvais-je avoir de mieux pour les sept euros qui restaient dans ma poche revolver ? Un Long Island, cher monsieur. Faites. Dans un verre à moutarde, il mit quelques citrons verts et peu de glaçons. Je crois qu'il y eut de la vodka, du J&B, pas mal de rhum sept ans d'âge et un doigt de Coca Cola. L’homme n'avait pas tout, il improvisa et compensa par la quantité. Les morts se réveillaient, bien décidés à partir en guerre contre les frimas. Ils déblayèrent le terrain, je pouvais courir. Dans les ruelles du cœur de Paris, les chaises étaient renversées sur les guéridons. Les stores avaient raclé leurs rails pour interdire l’entrée des établissements. Derrière ces remparts, le patron balayait et sa dame essuyait les derniers verres. Un troisième protagoniste mettait des jetons dans le juke-box. Vint l’Aigle Noir. Lorsqu’il déploie ses ailes, vous vous plaignez. Vous êtes blasé. En fait vous avez oublié ; puis vous êtes repris. Mais hier, je savais… Je voulais être submergé, vivre ce merveilleux passage où les étoiles sont évoquées, puis que s’exprime la grosse caisse d’une batterie intemporelle. J’ai hésité à gratter à la porte, mais j’ai préféré me dissimuler dans l’angle et écouter.
Toshio Saeki illustre ce à quoi rêverait Freddy s'il travaillait chez Marc Dorcel. Né en 1945, le japonais expose actuellement ses sérigraphies chez Da End, 17 rue Guénégaud dans le 6. Un dessin précis et un humour fascinant, qui rendrait presque poétique le viol d'un écolière par une sirène.
"Il s'interrompit pour ôter le cigare de sa bouche et l'examiner comme s'il était heureux de constater qu'il existait encore deux ou trois choses sur lesquelles on pouvait compter dans la vie."
"Elles ont l'éventail aux dents, l'oeil vague ou fixe ; elles sont théâtrales et solenelles comme le drame ou l'opéra qu'elles font semblant d'écouter."
Charles Baudelaire : "Le peintre de la vie moderne"