Nagi Noda

Friday, October 31, 2008

Nodaphoto

Nagi Noda est décédée en septembre. Je ne le savais pas; mon maillage ne doit pas être assez dense. Ca m’attriste un peu. J’étais tombé sur elle avec le clip de Tiga, Far from home. Cette fille, c’était un peu la petite sœur japonaise de Gondry (regardez la vidéo du quebecois, repensez à Around the world et vous verrez, d’ailleurs les deux sont logés chez Partizan).
Je ne suis jamais emballé par les vinyl toys, sauf lorsqu’elle les démembre, le chiot fleuri de Jeff Koons parait fade à côté de son monstre à elle, ses montages photographiques sont racés au possible, et j’aimerais que toutes les filles du quartier portent ses perruques. Je ne sais pas quoi rajouter, "touche à tout de génie", trop consacré pour lui aller, disons simplement qu’elle avait son truc.


Tiga – Far From Home
envoyé par LastGangRecords

Naginoda
 

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Par Arnaud

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Poil au menton

Thursday, October 30, 2008

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(crédit: Terry Richardson)

"Je fais ce que je veux et je réinvente mes fantasmes de gamins pour me faire des tunes". C’est à peu près ce qu’on dû se dire les mecs de Chinnychinchin. Sinon comment en arriver à produire de petits soldats en plastique à échelle humaine ?
Vous vous souvenez quand vous brûliez vos jouets pour "faire des décors" ? Eux en ont fait un business model et vendent des carcasses calcinées comme d’autres refourguaient des Dinky Toys.
Enfin, si vous cherchiez à afficher votre support aux refuges pour animaux gays, ou que, depuis tout petit, vous militez pour la libération d’ Hansel et Gretel, ils vous offrent l’occasion de la faire savoir. On dit merci.

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Par Arnaud

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Logos dépoussiérés

Wednesday, October 29, 2008

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Ces temps-ci, entre deux bouteilles de Château
Moulin Riche 2001
, je fouille la cave de mes grands-parents avec l’espoir de
faire ressurgir quelques pépites. Sur le net, c’est la même chose. Je creuse,
déblaye et souffle sur la poussière pour ré-offrir à la lumière de vos écrans
des trésors enfouis. Voici tout d’abord une collection d’insignes de machine à
écrire. Je serais bien incapable de commenter leur justesse typographique mais
mon œil (que j’espère averti) me fait dire que tout cela est furieusement tendance !


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Je poursuis ma quête en trainant sur des blogs amerloques et déniche cette perle rare : une vieille étiquette de pantalon Carhartt. C’est nos amis fanatiques de streewear qui seraient interloqués de voir ça !

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En guise de dessert, je mets la main sur ce concert des Beatles sur le toit d’Apple Records, le 30 janvier 1969. Vous verrez, il y a même la maréchaussée…

Par Foucauld


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Le gloss à Léa

Tuesday, October 28, 2008

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(crédit: Alex Prager)

Je voulais vous filer des vieux trucs de Joakim, le pianiste fondateur de Tigersushi, producteur foutraque et inspiré, qui, pour passer le temps, remixe les gens qui le mérite (les meilleurs étant concentrés ici).
Logiquement je suis allé me balader chez lui et ma perquisition m’a permis de rencontrer Desmonds and the Tutus. Les quatre de Pretoria, qui tire leur nom d’un pasteur noir prix Nobel de la paix, composent une musique gentille, entendue et, parfois, ennuyeuse. Sauf que (sinon aucun intérêt à écrire ici) une perle s’est faufilée là dedans. "Kiss you on the cheek", c’est un peu le sourire de cette fille que vous aimiez tellement en 4ème, ça dégouline de gloss framboise, ça risque de vous emmerder dans un mois mais, là, ce soir, on sourit et on se dit que les soli d’harmonica peuvent avoir du bon.

Desmonds and the Tutus – Kiss you on the cheek

Par Arnaud

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De la passion occidentale pour la jeune japonaise occidentalisée

Tuesday, October 28, 2008

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(crédit photo: Yone)

Mes écrits du mardi sont souvent brumeux. Je me lève trop tôt pour mon âge et ça affecte mon humeur, négativement. Mais ce matin, j’ai de la chance; en passant chez Guillotine, je retrouve Yone. Pour ceux du fond, Yone, c’est la caution "terry richardson" nipponne. En plus joufflu. Il parque de jeunes nymphettes, stars de la (fameuse) J-Pop, ou parfaites inconnues, et les flash avec son Cheki (la réponse de Fujiflm au lomo). De là ressort une certaine esthétique; mutine pornographie, suggestion au premier degré, filles étranges au physique ambigu, un peu perdu au niveau de l’Oural, entre Tokyo et New York. Hylie me dit que certaines d’entre elles subissent, entre autres, une opération visant à débrider leurs yeux. C’est vrai, à bien les regarder on se remémore plus nos après-midi Dragon ball Z que l’imagerie Geisha.

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Mais votre intérêt à me lire n’est pas là, enfin, pas uniquement: QUOLOMO a sorti une collection de t-shirts qui vous propose de frustrer vos voisines de classe. Cette marque tokyoïte fait dans la qualité et le prix s’en ressent. Tout ce paie dans ce bas monde, en particulier le "necklabel" tricoté, la "high qualité photo print on the front, et la boîte "spéciale". Comptez 42,50euros ici.

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Par Arnaud

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Elizabeth Weinberg

Monday, October 27, 2008

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Elizabeth Weinberg est ce genre de photographe dont on souhaite faire découvrir le travail, le problème reste d’écrire en sus de l’aisée sélection d’images. Pomper sa courte biographie ne sert à rien. Qui en a quelque chose à foutre de savoir qu’elle kiffe le ice coffee et qu’elle est fan de The Descendents ? Personne. Quoique… Si l’on ajoute à cela qu’elle vit et travaille à Brooklyn, on tient quelque chose. Ces photos traduisent cet air du temps. Des tons brumeux et pastels, des festival avec des rockeurs barbus, des rivières où se baignent des filles tatouées, un sacrifice à la planète mode chez l’alternatif Nylon Magazine pour un numéro spécial It Girl… Elles illustrent nonchalamment une époque donnée dans une ville pas donnée : New York City. C’est ce type de photos faussement badines que materont nos enfants pour réinventer nos vingt ans.

Par Foucauld

Bonus : Elizabeth a un blog.

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(Cat Power)

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(Le skateur pro Brian Wenning cuisinant chez Supreme)

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La concupiscence des jeunes bourgeois

Monday, October 27, 2008

Une amitié indéfectible est souvent liée à un lieu particulier. C’est en pèlerinage de la naissance de l’une d’elle (et pas des moindres !) que je me suis rendu à Noirmoutier pour trois jours d’excès.
La maison de mon pote est l’ancien bordel de l’île. Cela induit une vaste pièce centrale d’où partent une multitudes de chambres. Comme nous n’avions pas de femmes à lutiner dans les pièces adjacentes, nous sommes restés au centre pour fumer le cigare, jouer au billard et ripailler avec ardeur. Un olibrius germanopratin a écrit que la fermeture des maisons de tolérance a désorienté la concupiscence des jeunes bourgeois. Mmm… peut-être. En tout cas nous ne le montrions pas lorsque nous écoutions Live Foul de Mobb Deep. Il faut dire que nous étions occupés : entre un exposé sur la manière de trafiquer le pot de sa Harley Davidson et la cuisson des filets mignons au bleu, nos esprits alcoolisés laissaient peu de place à la bagatelle.
Quand nous étions trop saoul, nous enfilions des cirés trop grands ou trop étriqués et courions dans les flaques en hurlant « La Mer » de Charles Trenet. Parfois, nous grimpions sur un rocher pour déclamer des poèmes de Benoit Poolevorde dans « C’est arrivé près de chez vous », avant de redescendre en riant grassement.

Ces virées de courtes durées n’étaient que prétexte à mériter un nouveau cigare ou un nouveau gueuleton. A la fin, ce régime « sport » sanctionna un membre du crew par une crise de foie carabinée. Comme nous n’avions pas de Coca Cola pour le soigner, nous lui avons administré des prises régulières de bière allemande. Ce n’était peut-être pas l’idéal mais au moins il y avait des bulles.
Sur le trajet du retour, je repensais au clip de Hoes Get Down des High Powered Boys (Surkin & Bobmo) et je me dis qu’il y a vraiment différentes façons de vivre sa jeunesse.

Par Foucauld

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Retour à l’essentiel

Thursday, October 23, 2008

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La journée commençait mal. L’actualité du web également. Dans ces cas-là il n’y a pas trente-six solutions : il faut revenir à l’essentiel pour appréhender correctement sa périphérie. À Paris, le cœur est naturellement au centre. Pof ! Ni une, ni deux, je me dirige vers la Civette du Palais Royal pour faire acquisition de force cigares en prévision du week-end. En sortant, je file au Mac Do pécho un Best Of Big Mac. Chance ! L’opération UNO me fait gagner un crumble que je dégusterai dans les Jardins du Palais Royal. Le soleil y recharge mes batteries et je décide de faire un saut chez Colette. Je croise Christian Lacroix riant avec Olivier Saillard puis mon esprit divague en suivant quelques chevilles haut perchées filant sur le trottoir de la rue Saint Honoré. La vitrine de Colette présente un hideux Levis peint par Damian Hirst. Je passe outre mon effroi et feuillette quelques livres avant de mirer les portraits de Bryan Ferry dans 200% Magazine. L’étage montre l’ignoble ligne d’André : Black Block. Polos gâchés par le logo, cuir de mauvaise facture et jeans quelconques. C’en est trop, je rentre !
En fouillant dans mes placards afin de trouver des nippes plaisantes pour une sauterie, je suis tombé sur le nœud papillon que m’avais tricoté Emmanuelle Esther pour un projet d’école. Aujourd’hui, elle tricote du HTML et monte sa boutique en ligne. Du coups je me suis souvenu du travail de Yokoo. Époustouflants tours de cous, colliers avec de rigides maillages en tricots et mutines parures capillaire. À mirer illico !
Ragaillardi par ses (re)trouvailles, c’est là que j’ai reçu un appel d’une douce me priant de venir la chercher à son travail. L’avantage d’une journée, c’est qu’elle comporte une soirée…

Par Foucauld

(Photo : Heather Maxwell Hall)

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Grand seigneur

Thursday, October 23, 2008

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(crédit: Juergen Teller)

Senor Coconut, l’homme aux mille pseudonymes, l’hydre des congas, Uwe Schmidt pour les autorités, n’a aucune actualité digne de ce nom. Cependant, le diktat du blog me pousse à fouiller, à renverser, à foutre le bordel dans mes disques pour arranger un peu notre matinée.
Et comment la mettre à côté
? Le seigneur noix de coco ne faillit jamais, il vise juste. Il travestit de vieux classiques electro-pop en suaves sections cha-cha-cha-mambo-merengue et fait remuer avec élégance, tout en retenue et en petits pas.
Marier une mélodie allemande aux rythmiques brésiliennes, y rajouter des chanteurs argentin, ramener trois inventeurs japonais pour l’aider derrière les machines; sa visite de Body Language fleurte avec le génie.

M.A.N.D.Y vs Booka Shade : Body langage (Senor Coconut edit)

Daft Punk : Around the world (Senor Coconut edit)

Par Arnaud

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Place d’Italie blues

Wednesday, October 22, 2008

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Hier, La Conjuration quittait le 75011 (n’ai aucun doute sur l’département !) pour une tour du XIIIe arrondissement. Elle était invitée à une sauterie au concept délicieusement régressif : ces dames étaient chargées d’apporter pitance, pendant que ces messieurs s’occupaient des boissons frelatées. Un brin féministe, les gerces refusèrent de se plier à la consigne et arrivèrent les mains vides (alors que les mâles avaient joué le jeu). Du coup, nous dûmes faire la quête pour vider le rayon pizza du Monop’ d’en bas. Passons ces détails administratifs et concentrons nous sur le lieu. Décoré de beige, l’appartement abrite des bibliothèques dont les rayonnages regorgent de livres, avec une prédominance pour ceux de la NRF. Leurs couvertures rappellent les tons de la moquette et la qualité de leurs titres rend ce voisinage délicieux. Ajoutez à cela une collection de vinyles du tonnerre et l’alchimie devient parfaite. Des inédits de Stevie Wonder rythmèrent nos premières discussions. Nous évoquâmes le projet de chroniquer les différents kebabs de Berlin-Est tandis qu’Arnaud se réjouissait d’avoir retrouvé un chandail de sport d’hiver à motif de rennes. Comme j’ennuyais mes camarades en leur parlant de la typo Banco déformée du logo de Trasher, ils me resservirent de bordeaux et nous embrayâmes sur Samuel Benchetrit. Certains l’encensaient pour son dernier film, d’autres souhaitaient sa mort. Nous convînmes qu’il serait drôle de créer un prix à son nom puis nous déversâmes notre fiel sur une pizza au thon.
L’un des secret de l’appartement réside dans les chiottes : une collection complète et triée par date du magazine Elle. Que peut-on rêver de mieux comme littérature de trône ?
L’emmerdant des soirées du mardi, ce sont les obligations du lendemain. À cause de ces putes, j’ai dû quitter cette maison du bonheur sur le coup de deux heures. Dans la cahute du Noctilien, j’attends le passage du bus qui me ramènera au bled. C’est fou comme Paris peut être insensible Place d’Italie, avec ses pavés où se pressent des voitures qui n’en sont pas. On voudrait de la vie et des voitures qu’on envie, des 404 ou des 203, des bolides Aston Martin ou ne serait-ce qu’une 2CV. Que voulez-vous que je fasse d’un balai de Twingo ? Le bus arrive et je note cette phrase. Je n’aurais pas dû quitter la maison du bonheur.

Par Foucauld

(Photo : Alec Soth)

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Les filles n’ont aucun dégoût

Tuesday, October 21, 2008

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Il pleut en ce mardi après-midi. J’ai allumé un petit corona de Por Laranaga que je fume en contemplant les gouttes qui se rassemblent sur la balustrade vermoulue de ma chambre, avant de choir dans la gouttière. Paris est comme ce module. Inégal. Excellent ou décevant. Jamais tiède.
Je pense à Gainsbourg 2008 que je dois aller voir. J’appréhende. Serge Gainsbourg fait partie intégrante de ma vie, comme Booba. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à  lui. La perspective d’une expo sur sa personne me donne l’impression qu’une part de moi a été résumée en quelques installations. Déroutant, non ? J’ai peur que tout cela ait un aspect vieillot. Un mélange de photos illustratives et de déjà-vu. Un Serge Gainsbourg historique, résumé de manière chronologique et condensé en quelques détails : une paire de Repetto, des Gitanes par milliers, quelques faits tonitruants que chacun connaît et une musique dont on parlerait comme d’une musique. Mon rapport à cet homme est complet. Des influences littéraires et artistiques, une voix, des arrangements, des textes qui rythment toutes les situations, chacune à leur tour. J’ai du mal à parler de lui. Il faudrait un livre pour cela. Serge Gainsbourg considérait la chanson comme un art mineur, qui ne nécessite aucune initiation, c’est pourquoi je souhaite vous montrer cette vidéo, badine et futile en apparence.
« Les filles n’ont aucun dégoût ». Jane et Sylvie l’entourent. Les paroles et la musique sont légères. Elles le taquinent et il est là, cynique et magnifique dans son smoking cintré. La vidéo est joyeuse mais sa désinvolture est aussi légère que la fumée qu’il exhale : un souffle et elle s’envole pour laisser place à sa sensibilité.

Par Foucauld

(Photo : Hedi Slimane)


Gainsbourg Les filles n’ont aucun degout
envoyé par melodynelson1972

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Clae la Claque

Tuesday, October 21, 2008

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Je viens de découvrir, avec la bienveillance du Commonwealth, la collection 2008 de CLAE.
Lignes minimalistes, élégant travail du cuir et insolence des couleurs sont au programme. Ils font dans l’ "athleisure", nom peu charmant qui désigne ces baskets hybrides croisant le confort de la sneaker avec des coupes plus classiques. Le résultat m’est sympathique. Ici, tout est détail
et finition. On délaisse les monstrueuses machines de guerre, Air Jordan V ou autres Supra Muska Skytop, et on part la jouer en finesse. Si certaines restent bien trop classiques à mon goût, d’autres m’ont fait dire que si mon compte en banque me le permettait, je ne sortirais plus que chaussé de Clae, en marchant sur les mains pour que le monde les voit bien en face.

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(en vente Ici )

Par Arnaud

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Druks Anthem

Tuesday, October 21, 2008

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La marque de t-shirt Druks Paris innove en demandant à Starrset de lui réaliser cet "Anthem".
C’est eurodance et hip hop à la fois, ça swingue, ça donne envie de se faire tracter en longboard par une Buick pimpée et ça se télécharge ici.

(Photo : Clay Kessack)

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De l’infidélité dans l’air

Monday, October 20, 2008

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(photo: Noah Kalina)

Les professeurs perdirent définitivement leurs élèves le jour où le wifi fit tomber les portes de l’amphithéâtre. Plus aucun sujet d’étude ne put rivaliser avec la flânerie hypertextuelle. La fin d’un monde de pieuse écoute et de diligente attention. Place à la mitraille des emails et des sites de socialisation. Tac Tac Tac   "hey mec, mate ça !"   Tac Tac Tac   "c’est fou, il faisait déjà ça en 1983 ! ". Les stoïciens tombent comme des mouches, Azincourt devient un cinéaste Slovaque et Bush Tetras remplace la Bande à Baader. Massacre à l’html.
Parfois, votre indic’ ne prend même pas la peine de quelques mots d’introduction et vous balance son lien comme un colis piégé.

Ce matin, un court billet m’introduit auprès de Noah Kalina. Certains le connaissent peut-être, c’était le type qui s’est pris en photos tous les jours pendant 6 ans (vous me direz, ils sont une petite armée à avoir joué à ça).
Laissons de côté ses délires égotiques, sans intérêt, si ce n’est de s’assurer que son teint reste bien blême et ses yeux cernés. Allons voir ses photos. On clique et on se balade, un nombre incalculable de photos entre les yeux. C’est disparate, la lumière travaillée, les modèles choisis avec goût et à chaque fois que j’écris que telle ou telle série ne mérite pas votre précieuse attention, je tombe sur une pépite qui me fait tout effacer. (sauf la rubrique "Self portraits" ,ennuyeuse donc, à la trappe).
Faites comme moi, prenez dix minutes à votre interlocuteur, faites un tour chez Noah et fouillez bien les coins.

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(crédit des trois photos : Noah Kalina)

Comme, connecté, on ne peut pas rester tranquille plus de dix minutes, j’apprends que Daniel Askill sera exposé à la galerie Bannwarth du 21 octobre au 30 novembre. Je ne connaissais le garçon ni d’Eve ni d’Adam, je ne vous ferais donc pas l’offense d’en parler doctement et de simuler une large culture vidéo. De manière épidermique, la réalisation est superbe, parfaite synergie images-sons, une ambiance est crée, on y est. Le sens, je verrais ça demain.



(la version longue)

Par Arnaud

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Faute d’expédients

Sunday, October 19, 2008

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Le dimanche soir est le crématorium d’une semaine et de son week-end. De ses cendres naîtront une autre semaine et son autre week-end. Qu’ai-je fait de ma semaine ? Vous l’avez découvert en partie sur La Conjuration. Qu’ai-je fait de mon week-end ? Rien de révolutionnaire. Du coup je parcours le net pour saisir d’autres bouts de vie que les miens, tout en me remémorant certains instants. En pratique cela donne un genre de ceci : « Mmmm… il n’était pas mal du tout ce robusto de Don Tomas Classico fumé vendredi avant de sortir boire une Vedett. En plus pour 3€… Tiens, plutôt cool l’univers de cette marque, Phigvel Makers & Co. En plus ils ont un blog."

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Et puis hop ! Ça me rappelle les champs de patates dans le Nord, juste après la récolte. Du coups je me remémore un extrait de « Dernier verre au Danton » de Denis Tillinac, que j’ai lu ce week-end : « On désire tous que le monde ressemble à celui de notre enfance. On a besoin d’en reconnaître les décors, les parfums, les musiques. Besoin éperdu. Un homme sans repères n’est qu’une concrétion vaguement animée, son cœur n’a plus de prise, son âme se désintègre faute d’expédients. » Et comme les repères sont importants dans tous les domaines, je me laisse bercer par la ligne de Steve Caballero dans cette vidéo mythique de Powell-Peralta. J’ai toujours pensé que le skate pouvait être plus beau que de la danse.

Pour exprimer l’ampleur du phénomène des Fixed Bike (vélo de coursier à pignon fixe, ndlr), il est courant de dire que cela fait le même effet que l’arrivée du skateboard à San Francisco et des descentes de down hill. Mais en ce moment au Etats-Unis, on parle surtout des élections. Du coup, des petits malins ont créé le fixie « Barack Obama Track Bike » dont l’argent issu de la vente ira aux "Barack Obama’s victory fund". (source : Fecal Face).

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Les moins casse-cous expriment leurs opinions politique de cette manière (source : Bloguerilla).

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Musicalement, mon week-end fut rythmé par les Etudes de Chopin interprétées par Maurizio Pollini, et tout particulièrement la N°3 en mi majeur. Ladite étude a servi d’inspiration à Serge Gainsbourg pour Lemon Incest. Un rapprochement que vous découvrirez peut-être au Musée de la Musique pour l’expo Gainsbourg 2008, à partir de mardi.

Par Foucauld

(Photo : Dana Goldstein)

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