Gainsbourg (vie héroïque)

Thursday, January 21, 2010

Birkin_Bardot01

Ce film laisse assoiffé de lenteur ; on aurait aimé être Serge l'espace d'un instant, avoir Bardot pour soi, se faire décapsuler la raison par ses dents du bonheur.

Par Foucauld

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David Lynch’s Interview Project : “I ain’t proud of anything, except just being alive”.

Saturday, June 6, 2009

Avedon-2

- What is Interview Project ?
- Ahm, Hum, it is … a … hum … a road trip where people have been found and interviewed.

70 jours de voiture, plus de 30.000 kilomètres de bitume, de sable et de roches, pour trouver des gens. C'est aussi simple que ça : David Lynch trimbale sa clique sur les routes américaines pour y pêcher des histoires, comme celle de Tommie Holliday, en liberté conditionnelle pour avoir enterré le corps de l'ancien mec de sa fiancée, qu'elle venait d'abattre d'un grand coup de fusil d'assaut.
Tous les trois jours une nouvelle vie est diffusée sur le site. Tout est là pour nous rappeler qui tire les ficelles : la lumière, la musique, la caméra, tout répond au doigt et à l'oeil du projet. On se retrouve avec un reportage d'Envoyé Spécial potentiellement nominé à Cannes.
Aussi esthétique que touchant, ce chef d'oeuvre en 121 chapitres nous raconte une histoire où l'on peut passer quarante ans de sa vie à demi-nu sur les routes de l'Ohio pour finalement terminer dans un film de David Lynch.

Interview Project

Par Arnaud

(la vidéo démarre à 1"20)

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Quand je vois deux tours, je marche

Wednesday, January 21, 2009

Philippe.petit.twin.towers


Le jour où les hommes comprendront que pour être heureux un câble, deux tours et un bâton suffisent, tout ira mieux, plus de crises financières, plus de conflits larvés, que des enfants mignons et câlins. Philippe Petit prêche l'amour et le vertige. Funambule et magicien, il enchaînes les aller-retours, seul, perché à des centaines de mètres au dessus du sol. La ville doit avoir une sacré gueule, vu du haut de son fil. Tous les monuments y sont passés, ou presque: Le Sydney Harbour Bridge, La Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, et ce matin d'août 1974 les travailleurs New Yorkais, en levant un peu la tête, pouvaient apercevoir un petit point sombre se déplacer entre les deux tours jumelles. Il lui fallu six années de plans, de maquettes, de chiffres et de tableaux noirs recouverts de craie pour mettre au point "sa" traversée du Styx, suspendu à plus de 500 mètres au dessus des taxis, un coup de vent pouvant le projeter dans l'Hudson River. Pourquoi ? Comme il le dit lui même, "il n'y a pas de pourquoi". 

En 2008, ce que certains appellent un docu-fiction, Man on Wire, fut consacré à la cabriole. Outre le côté magnétique de l'acte en soit, l'élaboration du coup méritait son histoire. Philippe Petit étudia les habitudes des hommes d'affaires, leur style vestimentaire, s'est fait passer pour un journaliste français voulant interviewer les ouvriers, a joué à Robin de Bois, utilisant un arc pour faire passer le câble d'acier entre les deux tours. Le film a remporté de nombreux prix dont celui du jury au dernier festival de Sundance et cette simple bande annonce peut se regarder en boucle. Sinon, il est aussi disponible en DVD.

Par Arnaud

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Vicky Cristina Barcelona

Sunday, October 12, 2008

Ericantoine04doigt

Je reviens tout juste du cinéma où je suis allé voir « Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen. La première chose qui m’a frappé est la rapidité à laquelle les éléments s’enchaînent. En nous infligeant ceci, Woody Allen nous ôtes une partie du plaisir. Comme dans Match Point, « un film où il y a de belles chemises », lorsque l’on mire un de ses films, on aime s’imprégner de l’univers dans lequel évoluent les personnages : belles demeures, vestes de tweed, névroses contemporaines et littérature russe. Ici c’est zéro ! Puisque le film se déroule à Barcelone, on voudrait saliver devant les tapas, s’imaginer les pieds dans l’eau d’un bassin antique ou clope au bec, couvrant une toile de larges traînées d’ocres. Mais non ! nous devons ingurgiter des éléments prévisibles à la vitesse d’un cabriolet Alfa Roméo (que l’on a à peine le temps de contempler).
Un détail qui me choque dans les derniers Woody Allen c’est la façon dont les protagonistes boivent du vin. Vicky et Cristina tiennent dans leurs jolies mimines de larges verres de dégustation et avalent leurs gorgées de jaja sans considérations pour les tanins du produit, avec l’impression d’ingurgiter de l’intelect européen au litre. Coudes sur la table, elles font tourner leur verres avec la maniaquerie que l’on dispense en arrachant l’étiquette d’une bouteille de coca lors d’un rendez-vous au bistrot et justifient leur faits et gestes par la redondance de cette phrase : « ça doit être le vin ».
En résumé, ce film est un peu comme un traiteur italien. Ni tout à fait fast-food, ni tout à fait restaurant. Les produits sont bons et conformes aux traditions que l’on associe au pays, mais le fait de les consommer dans une barquette ôte toute la partie émotionnelle propre à un univers (l’Italie, ses ruelles, son cagnard et ses êtres tapageurs)et qui décuple le plaisir dû à un produit. C’est un plat/film pour dimanche après-midi, ni décevant, ni satisfaisant. Un entre-deux que l’on souhaite venger en sortant. Et puisque la vengeance est un plat qui se mange froid, j’ouvre une bouteille de Château Malagar parfaitement réfrigérée. À ta santé Woody !

Par Foucauld

(Photo : Eric Antoine)

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Dimanche deux.

Sunday, October 5, 2008

Specialten

Des making of de Gondry, des clips de The New Bloods, un interview de Jürgen Teller, des courts métrages ennuyeux…
Un heureux désordre et des heures de perdues.

Specialten TV

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