Quand je vois deux tours, je marche

Wednesday, January 21, 2009

Philippe.petit.twin.towers


Le jour où les hommes comprendront que pour être heureux un câble, deux tours et un bâton suffisent, tout ira mieux, plus de crises financières, plus de conflits larvés, que des enfants mignons et câlins. Philippe Petit prêche l'amour et le vertige. Funambule et magicien, il enchaînes les aller-retours, seul, perché à des centaines de mètres au dessus du sol. La ville doit avoir une sacré gueule, vu du haut de son fil. Tous les monuments y sont passés, ou presque: Le Sydney Harbour Bridge, La Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, et ce matin d'août 1974 les travailleurs New Yorkais, en levant un peu la tête, pouvaient apercevoir un petit point sombre se déplacer entre les deux tours jumelles. Il lui fallu six années de plans, de maquettes, de chiffres et de tableaux noirs recouverts de craie pour mettre au point "sa" traversée du Styx, suspendu à plus de 500 mètres au dessus des taxis, un coup de vent pouvant le projeter dans l'Hudson River. Pourquoi ? Comme il le dit lui même, "il n'y a pas de pourquoi". 

En 2008, ce que certains appellent un docu-fiction, Man on Wire, fut consacré à la cabriole. Outre le côté magnétique de l'acte en soit, l'élaboration du coup méritait son histoire. Philippe Petit étudia les habitudes des hommes d'affaires, leur style vestimentaire, s'est fait passer pour un journaliste français voulant interviewer les ouvriers, a joué à Robin de Bois, utilisant un arc pour faire passer le câble d'acier entre les deux tours. Le film a remporté de nombreux prix dont celui du jury au dernier festival de Sundance et cette simple bande annonce peut se regarder en boucle. Sinon, il est aussi disponible en DVD.

Par Arnaud

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