Vivre Paris

Wednesday, December 2, 2009

LinaScheynius_OneNightInParis01

On s’emmerde tellement ces temps-ci que je me retrouve à envier deux nymphes shootées par Lina Scheynius. Comment parviennent-elles à trouver un quelconque intérêt à courir les rues parisiennes ? Sont-ce leurs voiles virginaux qui leur offrent un regard neuf sur Lutèce ? Impossible, elles ferment les yeux, doivent être somnambules, rêver qu’elles sont ailleurs, qu’elles foutent le camp.

Ce matin, je n’avais plus rien à lire. Attiré par sa similitude graphique avec le New York Magazine, j’ai acheté une nouvelle revue intitulée « Vivre Paris ». Le fait qu’une telle revue soit trimestrielle eu dû me mettre la puce à l’oreille… Une grande ville qui n’offre comme matière que de quoi remplir un trimestriel ne mérite pas son statut. 
Le magazine a pourtant du mérite. Il me permet de réaliser pourquoi je ne sors plus et décampe tous les week-ends. Tout y est propre et cher, pourri par l’argent et l’air complaisant, pourtant bâti sur du néant. Au bout de cinq minutes de lecture, je veux revoir ma Normandie ou glandouiller sur un coin de trottoir de la grosse pomme, sirotant un café à one buck dans la poussière, le monde et la vie devant moi.

Un article sur une sélection de bars dits « moelleux » m’a déprimé au plus haut point. Ces établissements aux sous culs clubs ou capitonnés devraient me réjouir tant ils correspondent à mon goût. Seulement voilà, à quoi sert un fauteuil club si on ne peut y téter un cigare en rêvassant ? Quelle est l’utilité d’un sofa capitonné où l’ont ne peut y allumer clope sur clope en devisant pendant des heures ? La fumée est tout ce qu’il nous restait de libre à Paname City. Adieu, je retourne m’enfumer dans mes pénates. Au moins, il n’y a personne au-dessus et on y voit le ciel.

Par Foucauld.

Dimitri on 12/02/09

bravo

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