Orage au sec

Monday, August 23, 2010

Meyer-0541

Un certain journaliste parisien m’a dit de La Conjuration qu’elle lui rappelait Russ Meyer. Ignorant mais de mon siècle, j’ai tapé le patronyme en question, et Wikipédia combla mes lacunes. Il s’agissait de l’auteur de Super Vixens, film déjanté sur lequel j’étais tombé une nuit, en Bretagne. Partie se coucher seule avec ses seins, la maîtresse de maison m’avait abandonné à ma frustration. Je zappais sans conviction, terminant la vodka, ne gardant au réveil qu’un souvenir flou de montagnes arides, de stations essences et de poitrines libérées, bercées de distorsion.
J’ai poursuivi mon enquête et fini par dégotter un coffret de 18 DVD à prix dérisoire. La caméra de celui qui rêvait de découvrir ce qu’il y avait sous les jupes des filles joue à plonger et contre plonger dans un univers complètement barré. S’y trouvent des éléments aussi réjouissants qu’un Nazillon à la retraite pratiquant l’amazone dans un cercueil, une femme au foyer tentant de contrarier le goût de son époux pour la porte de derrière, un aviateur cocufié jusqu’à la moelle par la police montée, une obèse afro-américaine consommant ses employés, ou encore une franco-suédoise (50-50 where it counts) expliquant son amour du nudisme et du rock n’roll sous la cascade d’un réservoir. Si l’on dit d’un long nez qu’il permet à son propriétaire de fumer sous la douche, les seins de ces égéries doivent permettre de tenir un orage au sec. Est-ce celui de notre monde sage et policé ?
Puisque le moral de la rentrée est au beau fixe, gardons pour plus tard les 12 DVD qu’il me reste à mirer….

Par Foucauld

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