Nicaea

Friday, September 27, 2013

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Le vent du soir s’invitait dans les artères niçoises qui débouchaient sur la place Garibaldi. Les femmes dans leur majorité ne m’avaient rarement paru aussi jolies, malgré la cruauté des différences lorsque passaient des couples mères-filles. Locales affutées ou grosses anglaises, elles quittaient les plages et retrouvaient le mouvement après la cuisson, pour une grâce qui les touchait toutes provisoirement. Qu’elles soient dédaigneuses des touristes ou heureuses d’être en vacances, de profiter enfin de ces robes que l’on enfile pour quelques minutes sur un maillot de bain humide, toutes avaient leur charme. Les hommes, eux, ne faisaient aucun effort, ne serait-ce que pour les complimenter.
C’est la Méditerranée que je découvrais, avec ses contrastes de foules qui stagnent dans l’eau salie aux pieds de falaises d’une beauté à couper le souffle. Sous l’ombre des pins du Mont Boron plutôt qu’entravé d’immobilité sur les galets des plages du port, j’étais bluffé par l’architecture des palais dont la démesure a conduit à la ruine. De loin, leur vision dans le ciel rose du couchant, parmi la végétation aux allures préhistoriques, avait des airs de science fiction. On s’attendait à voir voler des ptérodactyles et des vaisseaux individuels comme dans les illustrés d’anticipation.

Par Foucauld

(Photo : Lvdovico Magno)

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