La grande angoisse

Thursday, May 3, 2012

« C’est que Paul s’inquiétait de son talent : il ne savait plus écrire ces romans brefs et éclatants qui photographiaient l’époque, il produisait à la chaîne des récits de voyage, des portraits de ville, il écrivait comme on respire, sans réfléchir – la grande angoisse, l’incontournable à l’heure où les vapeurs de l’alcool se dissipent, où aucune femme ne vous lance un de ces sourires qui dit : ne t’inquiète pas, je me charge de te trouver un lit pour recueillir tes songes du petit matin, l’angoisse qui pointe à l’heure de la lucidité – celle d’être un auteur mineur (…) »

Pauline Dreyfus, Immortel, enfin, Grasset.

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