Des haricots, la vie…

Friday, July 1, 2011

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« Ça a débuté comme ça. »
Quel début pour un Voyage ! Et même quel Voyage… Un Voyage qui est plutôt une base : on y revient toujours, comme un pigeon voyageur à son pigeonnier. Céline, constant va et viens. La vie. La mort. L’amour. L’amour qui « ressort de là, pénible, dégonflé, vaincu… ». Mais qui ressort vivant !
Examen de conscience :

« Pendant la jeunesse, les plus arides indifférences, les plus cyniques mufleries, on arrive à leur trouver des excuses de lubies passionnelles et puis je ne sais quels signes d’un inexpert romantisme. Mais plus tard, quand la vie vous a bien montré tout ce qu’elle peut exiger de cautèle, de cruauté, de malice pour être seulement entretenue tant bien que mal à 37°, on se rend compte, on est fixé, bien placé, pour comprendre toutes les saloperies que contient un passé. Il suffit en tout et pour tout de se contempler scrupuleusement soi-même et ce qu’on est devenu en fait d’immondice. Plus de mystère, plus de niaiserie, on a bouffé toute sa poésie puisqu’on a vécu jusque-là. Des haricots, la vie. »

Il y a cinquante ans aujourd’hui, Louis-Ferdinand Destouches partait digérer au cimetière de Meudon. Terminons plutôt sur une promesse, celle de l’écrivain à Gallimard, l’éditeur qui refusa Voyage Au Bout De La Nuit : « C’est du pain pour un siècle entier de littérature ». Je préfère ce pain aux haricots. La maison vous souhaite un excellent appétit.

Par Foucauld

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