Demain soir…
Thursday, May 28, 2009Nous verrons Johnny Hallyday…
Comments (2) MusiqueLes yeux humides, je tremble et humidifie le coton de mon t-shirt. l'orage n'y est pour rien. Je viens tout juste de découvrir une mine d'or. Une vraie, avec des pépites véritables, aux dimensions infernales (certaines vont même jusqu'à 1158 x 1668 pixels). Une fille, peut être une femme, Claire Belliard, s'est mis en tête de scanner et de compiler la quasi-intégralité des parutions de Paolo Roversi et de Peter Lindbergh. Un travail de bibliothécaire, obstiné et précis, qui flirte avec la monomanie mais qui nous offre des images rares, certaines prises alors que nous n'étions encore que de vulgaires gamètes. Il pleut dehors, tant mieux.
Par Arnaud
Comments (4) PhotographieC'était une fille sage
A bouche "que veux-tu ?"
J'ai croqué dans son corsage
Les fruits défendus.
Elle m'a dit d'un ton sévère
"Qu'est-ce que tu fais là ?"
Mais elle m'a laissé faire
Les filles, c'est comme ça…
Le reste est ICI
Par Foucauld (et l'aimable Georges B.)
Comments (0) MusiqueCertains sortent pour boire un verre, débiter des âneries entre acolytes ou épouser pour un soir une cible plus ou moins honorable. Rien de tout ça ne nous animait, il m’est donc impossible d’expliquer ce qui nous fit s’engouffrer à cinq dans une Golf Cabriolet (et décapotée) en direction de la campagne voisine de Mantes-la-Jolie. Tassés, nous prions Saint Christophe de nous préserver du fossé tout en imaginant ce qui nous attendait. « Mec, j’suis sûr que ce sera ambiance chicha ! » « Putain j’vois trop l’truc. Les mecs qui ont foutu leur copine en cloque mais qui ont décidé de sortir quand même. Roulage de pet’ dans un salon au sol carrelé et à une heure du mat’ retour en Seat. » « On va encore arriver comme des couilles dans le potage. J’sens qu’on va se faire péter la gueule ». Pour l’heure, le vent martyrise ce qui figurera ma calvitie d’ici peu tandis qu’une enseigne Matmut clignote de verdure au milieu du néant. Au bout d’une heure, nous sommes perdus. Seules âmes sur une place de village, un panonceau nous indique que nous sommes à Vert. Vert ? Vert où ? Vert nulle part ? Une voiture arrive, nous la suivons et nous retrouvons dans une ruelle où sont parquées ses semblables. La réalité est allée encore plus loin que nos imaginations. Des types rodent en hoodies Children Of Bodom. Les treillis sont à la mode par ici, les clous sur les visières aussi. Nous pénétrons dans une maison où l’excès de tissu est certain. Quand Paris étouffe ses pores en jeans slims, nos nouveaux compagnons de soirée ont l’intelligence de les laisser respirer en sarouels. Je vois biens quelques chemises à carreaux mais l’important n’est pas dans le quadrillage. Ces messieurs font abstraction du carreau au profit du support. Une chemise est décrétée chic, son motif est accessoire. Les dreadlocks sont à l’honneur. De tailles et de mises variables, certaines sont ficelées, d’autres laissées libres. Il en existe même des solitaires que l’on laisse courir le long de l’échine alors que le reste du chef est rasé. Les propriétaires des lieux exposent. Récupérations peinturlurées, illustrations douteuses, les invités leur préfèrent le jardin. Je vois même un type embrasser les plantes. Déboussolés, nous stagnons mutiques autour d’une table. Nous n’avons qu’un rythme, celui de nos bras qui hissent à nos lèvres le liquide grossièrement distillé par William Lawson. Une jolie métisse me fait regretter le Nord qui coule dans mes veines, surtout quand elle est assaillie par une bande de saltimbanques saboulés korrigans. Le crincrin grince, les manches des guitares sont en érection, l’ensemble sonne manouche. La belle sourit et c’est le violon qui l’emporte. Les autres trompent leur déception en masturbant leurs instruments. La farandole est en marche. Jouvenceaux et jouvencelles pleurent en chanson. Quand Paris agite les bras en rythme, ici ce sont les jambes qui se lèvent pour danser. Les plus timides grimpent aux arbres pour voir sans être vu. Je m’écarte pour éviter une Birkenstock qui tombe du faîte. Saint Christophe veille sur nous, il enjoint notre chauffeur de ne pas boire pour éviter les tête-à-queue. Du coup ce dernier s’ennuie et veut rentrer. Back to the décapo. Nous flirtons avec le blasphème en entonnant des chants pieux entrecoupés de rasades de whisky. Nous ne sommes pas beaux à voir mais les âmes restent belles, le Petit Jésus saura faire la part des choses. Ainsi fut-il de Mantes-la-Jojo !
Par Foucauld
Comments (2) NuitWho We Were : A Snapshot history of America est une sacrée trouvaille. Il s'agit d'un bouquin répertoriant des photographies amateurs prises aux USA entre 1890 et le début des années 70. Le caractère désuet des portraits est souvent irrésistible. Des trognes aux tenues en passant par le port de tête ou la forme des moustaches, une selection est offerte sur le site Square America. Chaque visiteur est immédiatement conquit et se retrouve à diffuser tout cela sur Facebook, tagant sans vergogne ses acolytes et commentant dérechef. Seulement voilà, sous ses abords amusants, ce livre va plus loin qu'il n'y parait. Les photos dossiers du Grand Pa' Irvin ou d'Auntie Sally sont un passionnant retour en arrière dans une Amérique qui commence à s'ouvrir aux rapports pluriethniques et aux moeurs jusque là jugées dissolues. Quand les parents font des concours de danse à la salle paroissiale, leurs filles s'échappent par la fenêtre et s'encanaillent avec ceux dont la place n'était jusque là que dans les champs de cotons ou l'arrière des bus. On imagine le rififi du retour mais ce n'est rien à côté du boucan d'une société en mouvement. A voir ICI et à acheter LA.
Par Foucauld
Comments (0) PhotographieOn m'a offert ce vendredi et je le passe enfermé sous terre à lire des livres qui n'auraient jamais dû voir le jour. Par la lucarne, je devine le soleil, il fait beau me dit google. Tant pis, j'écoute Photons et prépare mon évasion. Les huit de San-francisco viennent de sortir un second EP, Glory! et where were you last night rappelle les plus belles minutes d'Architecture in Helsinki.
Téléchargement : Where Were You Last Night
Par Arnaud
Comments (0) MusiqueUn dimanche en dents de scie, soleil, nuages et relents de samedi soir. Je retombe sur Lykke li, la suédoire a su faire parler d’elle depuis ‘little bit”. Bah, la notoriété ne lui enlève rien. J’examine ses dernières vidéos et m’attarde sur “I’m good I’m gone” : bouche béante et rétine engluée, un chef-d’œuvre d’images “à la nordique”, à savoir des couleurs grisâtres, des vieux et des lieux déserts. Comme je suis plutôt en forme je file faire un tour chez celui qui se cache derrière, Mattias Montero. Le coup de pied dans le nez, rien à jeter, une véritable ferme perlière. Morceaux choisis, qui ne vous empêchent pas de vous enfermer une petite heure sur son site, comme je le disais, superbe.
par Arnaud
Lykke Li – I’m Good, I’m Gone from Lykke Li on Vimeo.
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Продиджи – Voodoo People (pendulum remix) from sluza77 on Vimeo.
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La pyromanie est un art, une forme d'expression qui devrait faire l'objet d'un enseignement dans tout établissement d'arts appliqués qui se respecte. C'est en tout cas ce qui me vient en tête lorsque je regarde cette série de chaises réalisée par Marteen Baas, allemand de naissance et hollandais de cœur. La recette est assez simple : prenez un meuble vénéré par la communauté des faiseurs de meubles et un bidon d'essence. Marriez les et jetez une allumettes pendant la nuit de noce. Laissez les atomes se rapprocher, mais juste ce qu'il faut (comme dans toute bonne recette, ce temps de cuisson est laissé à l'appréciation du maître d'œuvre). Une fois le coït achevé, recouvrez le tout de résine Epoxy et filez vendre votre bébé chez Moss. S'il vous reste un peu d'essence et un vieux Steinway, vous pouvez aussi le faire cramer.
Par Arnaud
Comments (0) ObjetsPourquoi sommes-nous si férus de photos dossiers ? Pour voir les limites de la connerie de nos contemporains ? Le miroir de nos comportements les moins reluisants ? Faire des conneries est une chose, faire des enfants en est une autre. Lorsque les deux sont mêlés, le résultat peut aller loin, loin, loin. Why The Fuck Do You Have A Kid tente de répondre à cette question existentielle. Il répertorie des photos de gens comblant leurs plus bas instincts en omettant la présence de leurs rejetons comme spectateurs attentifs. Une sentence lapidaire accompagne chaque image. Terriblement jouissif. Terriblement inquiétant. Puisse le Ciel nous éviter de nous retrouver un jour sur ce site…
Par Foucauld
"becuz the sk8 park was closed that day"
"becuz sometimes u and ur bff get on the same cycle"
"because every1 needs a reason to get out of gym class"
"becuz your bachelor party was 4 family only"
"becuz baby’s favorite movie is Coyote Ugly"
Le bon Paul Lombard a parfois des déboires d'organisation mais il est rare qu'il abdique. Lorsqu'il se retrouve sélectionné pour le festival Futur en Seine
et qu'il doit retourner sa vidéo en trois jours, il fait appel à la
team de skate PMC (Guillaume David, Greg Dyer, Thomas Iliou). Niveau
intendance, l'affaire est rapidement réglée. Burgers maison dans le
Belleville Zoo, litrons de Coca Cola, une petite bière en guise de
carotte et les voilà enchainant les cabrioles à l'américaine dans le
75011 (tu connais la rengaine : "n'ai aucun doute sur l'département").
Une autre petite bière pour se donner du courage et le géant roux s'attèle au montage et aux animations. Le résultat est sous la signature de l'auteur de ce mauvais papier.
Par Foucauld
Comments (1) Street CultureUn garçonnet de six ans ramène sur ses étroites épaules la carcasse d’un labrador kaki. Karen O en culotte rouge lui saute au cou. Une Heidi plus vraie que nature tranche la main de son frère avant de regarder son meilleur ami s’ouvrir le bide et Spike Jonze filme le tout. Les Yeah Yeah Yeahs reste un de mes groupe favoris, cette vielle chanson (“Y control”) me le rappelle et leur nouvel album l’a confirmé.
Navré, Universal n’aime pas la conjuration, mais cliquez ici pour la voir.
Par Arnaud
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Bryan Ferry est le chanteur de l'un de mes groupes favoris : Roxy Music.
DJ Hell est teuton et fait de la techno.
Les deux s'unissent en une prod et son featuring : "U Can Dance"
Le tout se télécharge ICI (troisième titre en partant du haut)
Heureux lundi.
Par Foucauld
Comments (0) Musique
(JCDC)
L'ennui quand on cherche à ne montrer que des choses belles, intéressantes, hors du commun et propres sur elles, c'est que l'on peut parfois se retrouver à sec, par manque de temps pour mener une investigation digne de ce nom. En guise d'excuse, je vous propose un pot-pourri de ce qui m'a plu ces deux derniers jours sans que je ne trouve le temps de vous écrire.
Chapitre 1 : God Help the Girl, le blondinet de Belle and Sebastian flanqué d'une nouvelle nymphette : prends ça dans les gencives Susan Boyle.
Chapitre 2 : Les bureaux de l'agence d'architecte Selgas Cano, où comment faire passer n'importe quel open-space pour une décharge napolitaine.
Chapitre 3 : Au fond de moi sommeille un être étrange capable, si je le laissais agir à sa guise, de passer une semaine enfermé dans une chambre devant une console, n'importe laquelle. De fait, je refuse l'achat d'une telle machine, qui réduirait ma vie, mes amours et mes projets à néant. Pour passer mes nerfs, je regarde le court métrage HALO (c'est bon, y'a pas qu' Ivan Chermayeff et le shoegaze dans la vie). De plus, ces quelques minutes d'animations de haute volée jouissent d'une certaine légitimité : elles sont le produit de l'imagination de Neil Blomkamp, faiseur de film de génie acoquiné aux pubars du monde entier et à l'origine du long métrage District 9, qui menace de sérieusement exciter notre été.
Par Arnaud
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Le texte qui va suivre n'est là que pour mon plaisir. Il est issu de "La Lutte Finale" de Conrad Detrez, un livre qui m'avait beaucoup plu pendant les révisions du baccalauréat et que j'ai retrouvé dans un carnet de l'époque. A l'heure d'une transition importante, j'y trouve un certain écho.
« Une époque de ma vie était close. Il était fini le temps où, jeunes hommes, nous vagabondions, courions le jupon et faisions le coup de feu. Fini le temps de jeter la panique dans les guinguettes et de grimper aux arbres. Désormais j’irai toujours flanqué de la même femme et je ferai seulement l’amour dans un lit. »
Par Foucauld
(Photos : John Humphries)
Comments (0) LittératureVous connaissez surement les dessins et les tatouages de Mike Giant mais vous êtes vous demandé quel était son processus de création ? Ça commence par un portrait de sa meuf et la suite est en image via le blog sa marque Rebel 8. Commentaires en angliche sur le blog sus-cité.
Par Foucauld
PS : Mike Giant expose avec Dalek jusqu'au 23 Mai 2009 à la galerie Magda Danysz 78, rue Amelot – Paris 11e
Comments (1) Graphisme