Make Something : Nike & Beautiful Losers
Monday, January 19, 2009Je suis tombé récemment sur l’un des partenariats les plus cools qu’il m’ait été donné de voir : Make Something. Je vous ai déjà parlé des Beautiful Losers, de Nike et de RVCA, et bien ces derniers se sont associés pour organiser une série de workshops à New York, Los Angeles et San Francisco. Le principe ? Plusieurs membres des Beautiful Loser se voient confier une classe de gamins afin de leur enseigner à s’exprimer librement dans un domaine artistique. Ed Templeton leur apprend à customiser des skates, Aaron Rose à éditer leur fanzine, Kaws à dessiner leur personnage et Mike Mills à penser une affiche qui sera collée dans la rue. C’est sur ce dernier workshop que je souhaiterai m’attarder. Mike Mills entame son cours par le discours suivant : « Nous vivons dans un monde où les gens sont toujours en train de nous communiquer. Mais que nous disent-ils ? Achetez-moi ! Achetez-moi ! Achetez-moi ! Mais c’est notre monde ! Nous sommes dans la rue, c’est public, non ? Malheureusement, ils ont l’argent donc ils se permettent de dominer la conversation. Aujourd’hui, nous allons faire notre propre poster puis nous irons le coller dans la rue ». Il poursuit par : « N’acceptez pas le monde tel qu’il est. N’acceptez pas la rue telle qu’elle est. Customisez-la pour vos amis, pour ce que vous voulez. » Imaginez-vous sur les bancs de l’école, habituellement dévolus à l’ingestion de mets aussi dégueulasses que les probabilités où les règles propres aux compléments d’objets directs, face à un artiste de talent, proche de ce que vous vivez et qui vous enseigne à vous exprime. Personnellement, j’en aurais rêvé !
Toutes les vidéos sont visibles ICI sur un site au design élégant.
Par Foucauld
“« Nous vivons dans un monde où les gens sont toujours en train de nous communiquer. Mais que nous disent-ils ? Achetez-moi ! Achetez-moi ! Achetez-moi !»” En attendant il-y-a marqué “nike sportwear” en gros en haut à gauche de l’écran.
Quant à Aaron Rose, il leur apprend surtout à faire des coloriages.
C’est mignon tout ça, mais en tant que spectateur j’ai juste l’impression qu’on m’a prit pour un con.
Certes, mais ces kids portent tous des Nike et pour rien au monde ils n’arboreraient autre chose aux pieds. Le partenariat de leur marque favorite avec des artistes qui se sont illustrés par le DIY me semble intéressant. Cela leur permet de voir deux facettes d’une société et de développer leur esprit critique.
Aaron Rose leur apprend à faire des fanzines et à gérer un budget en vue de ces créations. En dehors de la qualité des fanzines produits, ce qui est important c’est de leur montrer qu’on peut facilement monter son propre journal pour peu qu’on en ai l’envie et des choses à dire. Dans une interview, Aaron Rose racontait cet épisode et son étonnement quand il s’est rendu compte que les gamins d’aujourd’hui ne savaient même pas ce qu’était un fanzine. Il leur a donc montré et constitué ainsi un pont entre différentes générations.
You must be logged in to post a comment.