Les lois de l’homme blanc
Tuesday, January 27, 2009The Whitest Boy Alive, c'est Erlend Oye.
Rouquin longiligne. Musicien. Norvégien à l'égo démesuré et aux deux milles collaborations. La voix de Poor Leno de Royksopp, c'est lui. La moitié du très inspiré et très esthétique duo King of Convenience c'est lui. Enfin, c'est lui qui tient The Whitest Boy Alive à bout de bras. Avec Dreams, leur premier album, on sentait déjà que le quartet maîtrisait la batterie légère et la télécaster proprette. Burning et Don't give up comme fer de lançe d'une douceur pop maîtrisée à la perfection.
Rules, leur nouvel opus, la met en plein dans le mille. C'est bien simple, tout se tient: ça déroule, carré. Les syncopes du couple charleston-caisse claire se mêlent aux nappages bien ronds des synthétiseurs de Daniel "Mr Synth" Nentwig, le frappé de l'analogique, l'esthète du filtre, l'apôtre des Crumar, ces orgues électroniques italiens des années 70. Si le jeu de basse est impressionnant de doigté, j'en rajoute une couche: Mr synth c'est le nappage chocolat sur un brownie encore fumant: superbe. Pour vous en convaincre vous n'avez qu'à écouter Intention, Courage ou Island. Cette dernière ayant toujours ce même effet sur les muscles de mon visage, un froissement des zygomatiques: je ne peux rien y faire, à partir de la cinquième minute je perds le contrôle et sautille frénétiquement, les yeux baissés, rictus en coin, paumes vers le ciel. La guitare clarifie l'ensemble, claire et tonique, comme sur la belle Gravity, une de mes petites protégées de l'album. La voix d'Erlend Oye, et bien c'est la voix d'Erlend Oye, on n'aime ou on n'aime pas: tiède, avec cet accent particulier, faussement suave, rèche presque. Les mots de la fin: arrangements précis et malins, musiciens géniaux, grand groupe, album flirtant avec le sans faute.
Téléchargement : The Whitest Boy Alive – Gravity
Téléchargement: The Whitest Boy Alive – Island
Par Arnaud
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