Faute d’expédients
Sunday, October 19, 2008
Le dimanche soir est le crématorium d’une semaine et de son week-end. De ses cendres naîtront une autre semaine et son autre week-end. Qu’ai-je fait de ma semaine ? Vous l’avez découvert en partie sur La Conjuration. Qu’ai-je fait de mon week-end ? Rien de révolutionnaire. Du coup je parcours le net pour saisir d’autres bouts de vie que les miens, tout en me remémorant certains instants. En pratique cela donne un genre de ceci : « Mmmm… il n’était pas mal du tout ce robusto de Don Tomas Classico fumé vendredi avant de sortir boire une Vedett. En plus pour 3€… Tiens, plutôt cool l’univers de cette marque, Phigvel Makers & Co. En plus ils ont un blog."
Et puis hop ! Ça me rappelle les champs de patates dans le Nord, juste après la récolte. Du coups je me remémore un extrait de « Dernier verre au Danton » de Denis Tillinac, que j’ai lu ce week-end : « On désire tous que le monde ressemble à celui de notre enfance. On a besoin d’en reconnaître les décors, les parfums, les musiques. Besoin éperdu. Un homme sans repères n’est qu’une concrétion vaguement animée, son cœur n’a plus de prise, son âme se désintègre faute d’expédients. » Et comme les repères sont importants dans tous les domaines, je me laisse bercer par la ligne de Steve Caballero dans cette vidéo mythique de Powell-Peralta. J’ai toujours pensé que le skate pouvait être plus beau que de la danse.
Pour exprimer l’ampleur du phénomène des Fixed Bike (vélo de coursier à pignon fixe, ndlr), il est courant de dire que cela fait le même effet que l’arrivée du skateboard à San Francisco et des descentes de down hill. Mais en ce moment au Etats-Unis, on parle surtout des élections. Du coup, des petits malins ont créé le fixie « Barack Obama Track Bike » dont l’argent issu de la vente ira aux "Barack Obama’s victory fund". (source : Fecal Face).
Les moins casse-cous expriment leurs opinions politique de cette manière (source : Bloguerilla).
Musicalement, mon week-end fut rythmé par les Etudes de Chopin interprétées par Maurizio Pollini, et tout particulièrement la N°3 en mi majeur. Ladite étude a servi d’inspiration à Serge Gainsbourg pour Lemon Incest. Un rapprochement que vous découvrirez peut-être au Musée de la Musique pour l’expo Gainsbourg 2008, à partir de mardi.
Par Foucauld
(Photo : Dana Goldstein)
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