Réaliser ses rêves de gosse, toujours la même histoire…

Wednesday, October 20, 2010

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La Conjuration a peu posté ces derniers jours, pour deux raisons :

1/ Le bouclage et lancement du troisième opus de l'Imparfaite, brillante revue polissonne émergée de Sciences Po, dont les numéros s'acquièrent ICI ainsi que jeudi soir LA.
2/ L'after du lancement de KR3W Footwear qui aura lieu ce vendredi 22 octobre au Tigre, en présence de messieurs Lizard King, Ali Boulala et Tom Penny, après un vernissage chez BlackRainbow.

Dans les deux cas, il s'agit de réaliser nos rêves de gosses. L'imparfaite assouvit les envies d'écrire, de photographier et d'éditer ; trois activités qui s'intègrent dans notre volonté de créer. Le Tigre nous permet de faire la fête avec trois messieurs de la plus haute importance (surtout pour moi) :

  • Lizard King, l'inventeur de "PASSION", le mot qui a remplacé la ponctuation de mes phrases depuis plusieurs mois.
  • Ali Boulala, le skateur favori de mes quinze ans, fraîchement libéré de quatre ans de geôle australienne.
  • Tom Penny, l'une des définitions du style pour plusieurs générations.

Au plaisir de vous croiser.

Foucauld

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Lizard King on Google Street View

Friday, October 15, 2010

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Pour venir en aide à une cousine exilée, je cherchais une adresse new-yorkaise sur Google Map. Atteint de procrastination, j'ai poussé l'investigation jusqu'à trainer sur Street View. Qu'on me traite de geek et/ou d'illuminé, mais je mettrais ma main à couper que c'est Lizard King qui squatte devant Autumn, casquette à l'envers et hoodie Deathwish kaki. Big Brother's watching you… On ne voit pas grand chose, mais cliquez sur le lien ou tapez l'adresse suivante et vous verrez !

436 E 9th St New York, NY 10009

Par Foucauld

(portrait via)

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Le Rouli-roulant

Tuesday, September 14, 2010

GregStewart_Ali

J'ai toujours su qu'il n'y avait pas de contre-indications à la pratique du skateboard en col roulé de cashmere, trench coat et lunettes de soleil… Les mauvaises langues sont prévenues !

1966 / 2010, rien n'a changé…

Rouli-roulant, à quinze ans, dans le vent
Adieu les croulants, les agents.
L'amour et les chansons,
C'est si bon, cheveux longs…

Par Foucauld (via Nozbone)

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My neighbourhood !

Wednesday, September 8, 2010

DimitriCoste

"Being a kid in France, in the parisian suburb, in the 80's, means like if you don't like soccer, and I don't, or, you know, any of thoose like team sport, you're like a little bit fucked !"

Merci Dimitri !

Par Foucauld

(Photo : Scott Pommier)

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Stay Gold !

Monday, August 30, 2010

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La première fois que j’ai emmené un non-initié à une projection de vidéo de skateboard, mon camarade Tigre de Papier me dit que cela lui procurait un effet similaire à celui que je connaîtrais face à un florilège des buts de Ligue 1 : un bâillement prolongé. Si vous vous moquez du skateboard, l’article suivant vous ennuiera. Vous voilà prévenu.
Jeudi soir avait lieu l’avant-première de la Stay Gold. Ce nom, digne d’être tatoué sur des phalanges, est celui de la nouvelle vidéo Emerica, la première depuis sept ans. Malgré ma chance de posséder l’un des rares sésames, j’ai une demi-heure de retard lorsque je franchis les portes de l’Escurial. Mon bienfaiteur Samir Krim m’ouvre, puis referme. Derrière-lui, Heath Kirchart contrôle son agoraphobie légendaire en demeurant sous un néon. J’entre dans la salle. Jerry Hsu y joue l’élève jemenfoutiste en squattant au dernier rang, tandis que mes amis fayotent au premier. Je les rejoins et l’écran commence à grésiller. Accompagné d’un compte à rebours de deux minutes, le sigle Stay Gold apparaît progressivement. La foule hurle, siffle, tape des pieds, lance quelques private jokes sur les mères de certains et finit par applaudir.
La part de Kirchart fait office de prélude, sorte de rétrospective, d’adieu à la scène copieusement salué par l’assemblée.
Après la présentation de la team, place à Brandon Westgate. The Boss dit de lui « Brandon is the new thing… that’s the way people are supposed to skate ». Et en effet, il est à mes yeux le seul de la vidéo à avoir repoussé les limites du skateboard.
Pour ce qui est du style, c’est davantage Bryan Herman qui m’impressionne. La première partie de sa part est uniquement constituée de lignes en flat et par dessus des tables à pique-nique. Sept années de maturité l’ont bonifié comme un grand Bordeaux, bien que les goûts de l’animal penchent davantage pour la weed et les 40oz de malt liquor.
Spanky fait du skateboard à la mode sur des spots qui pourraient être anglais, alors qu’Aaron Suski ne donne pas spécialement envie d’acheter les produits de son sponsor, mais plutôt d’aller skater, ce qui est on ne peut plus sincère ! Grég soutient que Braydon Szafranski a la meilleure part. Je ne sais pas, j’aurais besoin de la revoir ; et puis il y avait Jerry Hsu qui se faisait mal, Jamie Tancowny qui gappait des trucs inouïs, Léo Romero qui remontait des handrails, the Boss qui redéfinissait son titre…
Le problème de chroniquer après un unique visionnage est que cela oblige à se fonder sur ses premières impressions. Lorsqu’on attend une vidéo comme le messie, on est souvent déçu par ses favoris dont on a traqué la moindre photo sur Internet ; on devient davantage réceptif aux autres qui ont dû mériter leur places, se dépasser. L’habillage est davantage celui d’une « This is Skateboarding 2 » qu’une réelle innovation. On retrouve ces accélérés automobiles et les surimpressions de portraits en poses lentes, à la différence près que les piliers de notre adolescence sont relégués au générique. Signe des temps ? J’ai davantage de plaisir en suivant la vie de tous ces types sur le net qu’en visionnant leur œuvre de ces dernières années.
Tout le monde traîne et discute à la sortie, remarquant à peine que Kirchart, Romero et Westgate sont assis par terre, contre le mur, les jambes étendues. Je manque de me prendre les pieds dans les santiags de Romero et le Foucauld de 15 ans refait surface. Je leur demande un autographe, comme pour m’excuser de ne rien avoir à leur dire, puis m’en vais, gêné. Pour Grég et moi, cette vidéo est celle du coup de vieux.
Plus tard, nous étions à l’after du Bottle Shop. « Je propose une minute de silence pour regarder Kirchart vivre » dit Grég, en renversant sa pinte. Mais l’agoraphobe n’a cure de notre idolâtrie et semble mettre de côté son handicap social pour se laisse draguer par une groupie. Nous quittons l’établissement au moment où un barman arrose Braydon Szafranski de mauvais mousseux. Dans l’axe de la salve, je suis trempé. Le tir a débordé sur le mauvais destinataire. Il est grand temps d’accomplir et de mériter.

Par Foucauld.

 

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Tatouages lavables

Monday, August 2, 2010

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Se faire piquer des conneries par ses potes, à l’aide d’une aiguille et de l’encre d’un bic peut avoir du charme, mais les regrets arrivent souvent aussi vite qu’un sixpack de Budweiser dans la vessie. La solution peut être d’imiter Theresa Martinson et Thomas Brodahl qui, tous les jours, se dessinent une pensée sur le poignet. Paroles de chansons, citations et dessins naïfs s’encrent sur la peau et dans l’esprit. Un moyen mémo technique de qualité découvert ici.

Par Foucauld

PS : pour les partisans d’immuable, Benjamin Cho vous enseigne comment piquer vos potes Et si le tatouage est raté, au moins vous aurez tous le même sida !

(Photo : Jerry Hsu tatouant Spanky sur Now I Remember)

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Les skateurs n’ont besoin de personne en Harley Davidson…

Monday, July 26, 2010

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Dès 2006, Emerica lançait son « Wild Ride » et faisait enfourcher de grosses bécanes à sa clique de pro-skateurs pour promouvoir leur collection de souliers, de park en park, à travers les États-Unis. Nous connaissions également le légendaire Max Schaaf et son atelier de custom' 4Q Conditioning. Plus tard, ce furent Leo Romero et Heath Kirchart qui conduisaient à une vitesse légale le nouveau Sportster de Harley Davidson, buvant des canettes sans marques et jouant au billard avec des mannequins aux cerveaux absents. Récemment, il y eut le Doin’ it Baja, trip mexicain diffusé sur Vice.tv, et je dois oublier bien des cas similaires.

Ce lien entre bécane et planche à roulettes ne pouvait indéfiniment rester inconnu du New York Times. L’invasion des tatouages, barbes, cheveux longs et jeans étriqués chez les skateurs a bien évidemment aidé ce rapprochement, mais pas seulement. On retrouve chez les deux parties une même obsession de la liberté, une imagerie forte, et surtout ce goût du minimalisme : rien que ma planche/moto et le monde s’ouvre à moi.
Un article très intéressant, donc, et des liens qui valent le coup d’être mirés.

Par Foucauld

(Photo : Heath Kirchart par Jon Humphries)

Le Emerica Wild Ride :

La pub pour le Sportster Harley Davidson :

Le premier épisode de Doin' it Baja :

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Tits of America

Monday, July 12, 2010


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Jules est parti aux Amériques et je joue au puits de science en lui transmettant mes bons plans. Cherchant les liens qui firent mes étés new-yorkais, je tombe sur la vidéo de Sognar sur le blog de Saturday, surf shop branché de Crosby St. Un Love Supreme contemporain bercé par le sublime "Eyes Without a Face" de Billy Idol.

Par Foucauld

(Photo : Now I Remember)


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La vraie vie virtuelle

Tuesday, July 6, 2010

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J’ai évoqué avec Spanky la chance qu’ont les skateurs de pouvoir croiser leurs idoles au coin de la rue. Voici pour la vraie vie. Dans l’autre, la virtuelle, c’est la même histoire, sauf que les distances se réduisent en un clic.

Vous êtes fanatique de football ou de tennis ? Imaginez que vous puissiez suivre chaque jour l’envers du décor des vies de vos favoris : Nadal buvant des bières, Evra choppant sa voisine de palier, Cissé passant chez le tatoueur du coin de la rue ou Federer tétant un blunt en découvrant son nouveau pro-modèle de Nike. Cool, non ? Et bien ceci est la réalité de notre monde d’érable et d’uréthane. D’Epicly Later’d à Shake Junt, de Now I Remember à Crailtap, chaque jour nous apporte les menus potins de nos idoles à roulettes. Le décalage horaire nous montre leurs nuits avec notre premier café.

Les skateurs étant des gens souvent très lookés, voire stylés, ils font le bonheur des minettes de la mode ou de ceux qui préfèrent se dissimuler derrière l’objectif. Je suis ainsi tombé sur le blog de Pia Arrobio, qui copine avec mes favoris. Kevin « Spanky » Long, Lizard King ou Braydon Szafranski sortent du papier glacé et des vidéos sponsorisées pour courir les rues, se nourrir de tacos, tomber ivres morts dans le caniveau, vomir dans un taxi et se faire frotter le dos dans la baignoire d’un motel par quelques
hooters girls. Ce bonheur argentique scanné atteint son comble lorsque je tombe sur un polaroïd de mon rooftop new yorkais et que je me rends compte que la photographe et moi avons des connaissances communes. Long live internet, tant qu’il prolongera la vraie vie !

Par Foucauld

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Nos airs débonnaires…

Thursday, June 10, 2010

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La pluie frustre les amateurs d’uréthane entraîné par roulements à bille. Pour compenser, je me raconte des histoires, fais ressurgir les souvenirs des précédentes soirées passées à skater la mairie du 75011. Je sens mon t-shirt trempé de sueur refroidir mon corps, alors que je m’abîme l’estomac à coups de Golden Menu. Le Bon Lombard est à mes côtés, il est comme moi, ne se pose pas de questions sur ce qu’il convient de faire à tel ou tel âge. Si ce qu’on lui propose de vivre le séduit, il le vit, sinon, il passe à autre chose. Entre deux nuggets à tremper dans la sauce barbecue, il fait glisser ses doigts sur son iPhone flambant neuf et lance une émission de télévision sur les adolescents caractériels. Le tableau est amusant : deux jeunes adultes en sneakers trouées par le grip, voûtés au-dessus d’un minuscule écran diffusant d’obscures piqûres de rappel, pas encore blasés par une technologie somme toute récente. Nous pourrions faire peur à cette heure avancée de la nuit, mais nos airs sont trop débonnaires, trop de P.A.S.S.I.O.N nous habite pour effrayer quiconque.

Quand le temps ne me permet pas d’attraper ma planche en pop shove-it tail grab, j’écris ce que je ressens, et quand le Bon Lombard est dans le même cas que moi, il dessine. Ou bien, comme ce soir, il expose ce qu’il produit, en compagnie des young guns du Collectif 1980. C’est à 19h au Paname, 14 rue de la Fontaine au Roi, à proximité de République. A toute à l’heure.

Par Foucauld

(Photo : Eve Meyer)

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