Thursday, November 20, 2008
Peter Sutherland est un putain de mec cool ! Je viens de découvrir le travail de ce membre (blessé) du Chinatown Soccer Club (le terrain où mes potes se blessaient eux aussi…). Vous me direz peut-être : « encore un connard qui shoote des biches à l’argentique ». Le raccourci est facile, mais plus l’on creuse, plus l’on se rend compte que ce mec est ouf ! Que ce soit ses portraits de graffeurs ou son film sur les fixies (en 2001 tout de même…), le talent de celui qu’on imagine avoir été un sale gosse est toujours présent. Au bon endroit, au bon moment, avec les bons potes, cela lui permet de se targuer d’une vidéo d’Harold Hunter commentant l’expo d’Ed Templeton en 1999…
Parler de ce mec et de tout cette scène prendrait des pages et des pages. Faites le (minuscule) effort de mater les liens et vous comprendrez vous même…
Le bonus ? Best Day Ever, une vidéo géniale du jour où son père lui a appris à faire du vélo.
Par Foucauld
Peter Sutherland expose à partir de demain soir et jusqu'au 10 janvier à la galerie ATM à NYC
Photographie
Tuesday, November 11, 2008
Fin de journée maussade. Arrimé à mon Ricard, j’enterre ce lundi avec l’arrivée de la nuit. Mes compagnons font triste mine. Heureusement le « jaune » devient notre soleil et nous dressons nos plans d’attaque pour la soirée. Un objectif : la soirée Vice Magazine aux Disquaires. Avant ? Après ? Commandons toujours un autre verre, nous trouverons bien. Au troisième, nos estomacs réclament du combustible. Ce sera pâtes au pesto et une bouteille de rouge. Booba reste LE sujet de conversation. Puisque ses boucles donnent soif, nous attaquons un pack de Kro et à 23h nous partons aux Disquaires. Il y a du monde et des pintes à un prix décent. Nous gigotons sur des airs chics et entraînants, bloquons l’entrée des chiottes, lançons des concours de nouvelles érotiques et débattons sur le fait que Booba a bu du thé lors de son interview pour Vice. Il y avait une fille merveilleuse qui riait mais elle était liée à un type en baskets Paul Smith et chemise à col mou. Cela m’était tellement insupportable que je suis parti en after chez une dame. Nous y avons rappé avec l’accent nîmois, bu beaucoup et chanté des hymnes punk jusqu’à se faire bouter hors les murs. Du coup nous sommes entré au Social Club puis ravisés sitôt dedans. Il était bien plus intéressant de se battre sur les Grands Boulevards. Une pluie diluvienne vint saluer l’issue heureuse du combat et c’est en ski nautique que nous sommes rentrés.
Ce récit autobiographique et alcoolisé ne sert pas à grand chose. Pour ne pas trop culpabiliser, je vous poste quelques photos de l’expo de William Eggleston au Whitney Museum à New York. La pirouette est ridicule mais le talent du photographe efface ma bêtise.
Par Foucauld
Photographie
Sunday, November 9, 2008
(crédit: James Horan)
Imaginez que la direction artistique de Vice reprenne les rênes de Kids Poney, alors vous aurez une petit idée du travail de James Horan sur "la sous-culture hippique urbaine irlandaise" (traduction littérale). Horan s’est intégré dans ce monde où lads et gitans aiment leurs chevaux comme leurs frères, montent à cru en Adidas, et font paître les bêtes derrière la maison.
Capuches, cheveux ras, tatouages monochromes, et regards durs;
l’iconographie du voyou britannique s’expose et on ne peut réprimer un sourire quand on les imagine brosser amoureusement la croupe de leur monture dans des cours d’immeubles transformées en étables. Cette association me fascine, pour moi faire de cheval était devenu une activité de petite fille sage ou d’hétérosexuel malin, mais non, il existe des quartiers où les gosses ne rêvent pas de kiter leur Stunt, mais simplement de se faire offrir un poney.
Tous les premiers dimanche du mois, dans les quartiers nord de Dublin, se tient le Smithfield Horse Market, grande foire à l’équidé où toute une économie parallèle se déploie, en cash. Mais le développement économique de la ville met la pression et rend archaïques ces pratiques ancestrales. La loi menace et bientôt le marché ne sera plus. Je n’aimerais pas être celui qui leur annoncera la nouvelle.
Par Arnaud
(Via What is wrong with the zoo)
(crédit : James Horan)
Photographie
Thursday, November 6, 2008
Le site le plus cool du monde a le concept le plus cool du monde : poster chaque jour la photo du mec le plus cool du monde. Pour voir les photos cool de cette description relou, il suffit de cliquer sur THE IMPOSSIBLE COOL !
Par Foucauld
(Ferrari)
(Godart)
(Van Der Rohe)
Photographie
Sunday, November 2, 2008
Par habitude, je ne m’attarde pas sur la "photographie de studio", celle qui se contente trop souvent de faire figurer de longues silhouettes sur fonds monochromes. Oui, mais.
…
Cette série de Victor de Mello m’a ébranlé, cassé, elle a fait exploser mes principes en cinq clichés. La dualité des mannequins surprend mais au bout de quelques secondes tout s’équilibre. Là, on ne décroche plus, captivé par l’harmonie inattendue qui se développe entre ces visages délicats et les corps brutes, travaillés à l’extrême, sur lesquels ils ont été déposés. On se laisse prendre au jeu et la sensualité affleure, subtile, unique en son genre. Certes, l’homme sait y faire, le polaroïd grand format injecte cette intensité particulière, mais ça ne fait pas tout. La technique ne captive pas, elle impressionne, au mieux. Ce sont ces filles qui sont magiques.
Alors, émus, on reste là, assis devant elles, on arrose le tout d’un petit Kruder & Dorfmeister et on se prend à rêver, comme un dimanche soir.
Par Arnaud
Photographie
Tuesday, October 28, 2008
(crédit photo: Yone)
Mes écrits du mardi sont souvent brumeux. Je me lève trop tôt pour mon âge et ça affecte mon humeur, négativement. Mais ce matin, j’ai de la chance; en passant chez Guillotine, je retrouve Yone. Pour ceux du fond, Yone, c’est la caution "terry richardson" nipponne. En plus joufflu. Il parque de jeunes nymphettes, stars de la (fameuse) J-Pop, ou parfaites inconnues, et les flash avec son Cheki (la réponse de Fujiflm au lomo). De là ressort une certaine esthétique; mutine pornographie, suggestion au premier degré, filles étranges au physique ambigu, un peu perdu au niveau de l’Oural, entre Tokyo et New York. Hylie me dit que certaines d’entre elles subissent, entre autres, une opération visant à débrider leurs yeux. C’est vrai, à bien les regarder on se remémore plus nos après-midi Dragon ball Z que l’imagerie Geisha.
Mais votre intérêt à me lire n’est pas là, enfin, pas uniquement: QUOLOMO a sorti une collection de t-shirts qui vous propose de frustrer vos voisines de classe. Cette marque tokyoïte fait dans la qualité et le prix s’en ressent. Tout ce paie dans ce bas monde, en particulier le "necklabel" tricoté, la "high qualité photo print on the front, et la boîte "spéciale". Comptez 42,50euros ici.
Par Arnaud
Photographie
Monday, October 27, 2008
Elizabeth Weinberg est ce genre de photographe dont on souhaite faire découvrir le travail, le problème reste d’écrire en sus de l’aisée sélection d’images. Pomper sa courte biographie ne sert à rien. Qui en a quelque chose à foutre de savoir qu’elle kiffe le ice coffee et qu’elle est fan de The Descendents ? Personne. Quoique… Si l’on ajoute à cela qu’elle vit et travaille à Brooklyn, on tient quelque chose. Ces photos traduisent cet air du temps. Des tons brumeux et pastels, des festival avec des rockeurs barbus, des rivières où se baignent des filles tatouées, un sacrifice à la planète mode chez l’alternatif Nylon Magazine pour un numéro spécial It Girl… Elles illustrent nonchalamment une époque donnée dans une ville pas donnée : New York City. C’est ce type de photos faussement badines que materont nos enfants pour réinventer nos vingt ans.
Par Foucauld
Bonus : Elizabeth a un blog.
(Cat Power)
(Le skateur pro Brian Wenning cuisinant chez Supreme)
Photographie
Thursday, October 16, 2008
(crédit: Tom Hines)
La "photographie fine", traduisez la photographie "qui révèle la vision torturée d’un artiste angoissé", celle qui prolifère sur les murs blancs des galeries, m’ennuie souvent. (probablement par manque de culture).
Comprenons nous bien, je respecte ces artistes, les vrais, les sérieux et labélisés comme tel, mais la plupart m’endorment dans leurs justifications affectées et leurs interminables discours sur "comment, en plaçant cette flaque d’eau en premier plan, j’ai changé la face du monde, crois moi, plus rien ne sera comme avant".
Je veux de belles images, c’est tout, des compositions aguicheuses, injustifiées et libérées de toute intellectualisation masturbatoire. Pour me soutenir, et sans la moindre hésitation ou léger tremblement, vas-y Helmut :
"Some people’s photography is an art. Mine is not. If they happen to be exhibited in a gallery or a museum, that’s fine. But that’s not why I do them. I’m a gun for hire."
(Helmut Newton, introduction de A Gun For Hire)
Maintenant que les bases sont posées, vous comprendrez mieux mon choix de la matinée : Tom Hines. (et ne croyez pas une seconde que je vais en parler)
Par Arnaud
Photographie
Tuesday, October 14, 2008
Après les morsures, les cicatrices et les moribonds de Sarah Small, j’ai décidé de ramener un peu de douceur dans la rubrique “photographie”. Fergus Padel est berlinois et, je me répète, photographe. Il fait plein de choses: de la publicité (il faut bien gagner sa vie) , de la je-photographie-mes-mecs-et-mes-potes-photographie (tant qu’à faire, ça étoffe un site) et de la photo “de mode”. C’est cette dernière partie qui mérite un peu plus d’attention, les deux premières n’étant pas, je trouve, si intéressantes (et c’est un peu ça, un blog: une succession de “je trouve”). On retrouve un style éthéré, des compositions vaporeuses, et un certain intérêt pour les rayons de lumières dans les cheveux et les reflets orangés. Mignon.
Par Arnaud
Photographie
Thursday, October 9, 2008
Je vous entend déjà couiner, encore une photographe qui flashe ses potes dans des poses improbables, qui s’entoure de mineurs paumés et de marginaux sur le déclin, tout ça pour donner un peu de matière à ses clichés. Que nenni. Ou alors, pas que. Ici, on ne ressent pas cette facilité paresseuse que l’on peut trouver chez, par exemple, Larry Clark. Sarah Small construit, son univers pictural autant que ses clichés, et déroule. Elle prend son temps et, cohérente, livre un portfolio goûteux et racé. Petite Sarah deviendra grande.
Sarah Small
Par Arnaud
Photographie