Saturday, May 23, 2009
Who We Were : A Snapshot history of America est une sacrée trouvaille. Il s'agit d'un bouquin répertoriant des photographies amateurs prises aux USA entre 1890 et le début des années 70. Le caractère désuet des portraits est souvent irrésistible. Des trognes aux tenues en passant par le port de tête ou la forme des moustaches, une selection est offerte sur le site Square America. Chaque visiteur est immédiatement conquit et se retrouve à diffuser tout cela sur Facebook, tagant sans vergogne ses acolytes et commentant dérechef. Seulement voilà, sous ses abords amusants, ce livre va plus loin qu'il n'y parait. Les photos dossiers du Grand Pa' Irvin ou d'Auntie Sally sont un passionnant retour en arrière dans une Amérique qui commence à s'ouvrir aux rapports pluriethniques et aux moeurs jusque là jugées dissolues. Quand les parents font des concours de danse à la salle paroissiale, leurs filles s'échappent par la fenêtre et s'encanaillent avec ceux dont la place n'était jusque là que dans les champs de cotons ou l'arrière des bus. On imagine le rififi du retour mais ce n'est rien à côté du boucan d'une société en mouvement. A voir ICI et à acheter LA.
Par Foucauld
Photographie
Tuesday, April 28, 2009
Aujourd’hui c’est au bonheur des hommes ! Prouesses skateboardistiques et femmes nues ! Malheureusement, nous n’avons plus quinze ans et les représentants du beau sexe doivent être un peu plus élégants que les photos de cul de la page abonnement de Trick Skatemag… Ça demande un effort, de la recherche, en avant l’investigation ! Pif, paf, pof, trouvé ! Oliver Rath s’est chargé de shooter les deux univers. Il reste pudique lorsqu’il assouvit ses fantasmes. C’est dans les entrepôts que ça se passe. Sait-on jamais, maman pourrait tomber dessus…
Par Foucauld
(via BKRW)
Photographie
Friday, April 24, 2009
Tenir un blog permet de filtrer le flot d’information que l’on reçoit chaque jour. C’est parfois astreignant, surtout quand on a du travail et plus d’idée. En revanche, quel que soit notre niveau d’occupation, nous ne pouvons nous empêcher de traîner sur Facebook.
Vianney, lui, n’a plus de blog. Cela lui manque sûrement alors il poste ses découvertes sur son profil. C’est bien commode, il suffit d’un clic pour cueillir ce qui nous intéresse. Un lien vers son site et j’espère qu’il me pardonnera cet emprunt…
Faute avouée, à moitié pardonnée, nous pouvons entrer dans le vif du sujet. « 100 Abandoned Houses » est un projet de Kevin Bauman. Commencé pour satisfaire sa curiosité à l’égard de ces bicoques aux splendeurs révolues, il a fini par en faire une série au nombre défini. Qui n’a jamais été traîné dans quelques lotissements à la recherche d’aventure et de frisson ? Je me revois à quinze ans, dans la lande de Sandwich dans le Kent en Angleterre, en compagnie de mauvais garçons. Nous avions forcé la porte d’une maison isolée et parcouru ses couloirs à la lueur d’une Maglite. Très vite, un bruit inquiéta mes camarades. Nous partîmes à sa recherche avant de paniquer : le bruit nous suivait. Je finis par m’apercevoir que ce n’était que mes genoux qui tremblaient…
Par Foucauld
Photographie
Thursday, April 16, 2009
Vissé sur ma chaise à bascule, je m'ennuie. Je flirte avec mon écran qui me projette des images de jolies filles bien photographiées. Zoo Magazine, canard allemand de qualité, m'assiste admirablement dans cette tâche. Je zieute, tourne les pages de pixels et découvre cet homme : Frederik Heyman. Le mec gribouille, filme, colle, touche à tout avec un flair certain mais ça je le mets de côté : ses photos sont prodigieuses. Point barre. Pas besoin de chercher plus loin. C'est construit, léché, soigné, beau et plein d'animaux. Cette série pour Henrik Vibskov : un électrochoc, un coup de taser dans la rétine. Je me tais, regardez.
Par Arnaud
Photographie
Monday, April 6, 2009
Friandise du lundi en deux actes. Ouverture : S Magazine. Danois d'origine, 2005. Une fine équipe qui s'ennuie dans le froid et qui décide de brutaliser le monde du "beau magazine" (comprenez, celui qui coûte un bras et qu'on ne trouve que chez Ofr quand on arrive à l'heure). La chose est habillée d'une élégance infaillible. Leur recette : carte blanche, tous leurs collaborateurs sont libres de faire ce qu'ils veulent. Leur site est bien aimable, on peut feuilleter les séries photos et faire rougir ses voisines de bureau.
Interlude: Une de mes séries favorites est de David Bellemere. Après un court périple hypertextuel : l'épilogue. David Bellemere, homme virtuellement timide. Dur de trouver quelque chose, impossible de le faire parler, son agent s'en charge et nous arrose de photos sans renseignements. Tant pis, on regarde et on se tait. Un nombre indécent de fille incroyables (ou l'inverse) flanquées d'un photographe-architecte consciencieux : il dispose les jambes, déroule les bras, jette ses reflets et allonge le tout dans une lumière impeccable. Ces images feront son affaire à ce lundi matin.
Par Arnaud
Photographie
Friday, April 3, 2009
Je n'ai strictement rien à dire d'original sur Andy Mueller mais ses photos du Gonz déboitent. Nous sommes vendredi, j'ai du boulot, vous avez du boulot et nous sommes flemmards, voici donc une courte liste pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur lui, les autres se contenteront des images. Bon week end !
Son site de photo : Andy Mueller
Son studio de création : Ohio Girl
Un autre projet avec ses potes : The Quiet Life
Par Foucauld
Photographie
Monday, March 30, 2009
Il est toujours facile pour les rachitiques précieux que nous sommes de s’encanailler à moindres frais. Il suffit de traîner sur le net, de dégotter un photographe qui a sué à notre place, de piquer ses photos en lui faisant un peu de pub et le tour est joué. La ligne éditoriale est cool sans que nous soyons mouillés par la fréquentation de personnages truculents dans quelques pubs sentant la bière aigre, les œufs durs et les pissotières flirtant avec les limites tolérées par les services d’hygiène. Je reconnais que c’est lâche mais nous n’avons jamais prétendu être braves. Puisqu’une faute avouée est à moitié pardonnée, je me permets de poster les photos de Luke Stephenson. Ses séries de joueurs de fléchettes et de participants aux championnats du monde de barbes et moustaches valent le coup d’œil. Promis, demain j’essayerai de me frotter à la vraie vie.
Par Foucauld
Photographie
Friday, February 27, 2009
Lina Scheynius nous invite chez elle et nous présente ses amants. Elle compile tout ça dans différents carnets que l'on parcourt un à un, agité, le souffle court. Avec son visage de poupée elle nous frappe avec une photographie humide, lascive, pesante. Le sexe est là, à côté de nous. L'animal se montre, parade et nous gênerait presque si de cette moiteur ne ressortait pas un érotisme irrésistible. On en ressort les yeux froissés, un goût de ciment dans la bouche, mais on y retourne avec joie.
Par Arnaud
Photographie
Tuesday, February 3, 2009
JR, c'est de la grosse photographie, au sens propre. Vous le connaissez, on le connaît, Koutrajmé et son projet 28 mm. Cette focale, il la chérie, l'utilise en permanence, procédé un peu facile (un rien impressionne en 28 mm) mais la taille de ses tirages et leurs mises en scène a de quoi fasciner. En ce moment, il travaille à Kibéra, bourgade de bidon et de tôle, immense forêt humaine aux portes de Nairobi, Kenya. Il tire le portrait à des femmes sérieusement malmenées, les force à sourire, les fait rire, et colle le tout sur des toits, des façades, des wagons, histoire de forcer le mimétisme, peut-être.
On en pense ce que l'on veut de ses portraits, le chevelu à côté de moi rouspète en hurlant qu'il nous fatigue en faisant toujours les mêmes photos. Pour moi, l'intérêt n'est pas là et on tombe tous les deux d'accord pour dire que ses mises en scène méritent, largement, le détour, en particulier celle que j'appelle "celle du train".
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Par Arnaud
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Photographie
Friday, January 30, 2009
Un post arrive parfois comme une évidence. On ne se pose aucune question sur sa raison d’être. Il est nécessaire pour soi, on l’écrit et hop ! il est en ligne. Alors que je déjeunais dans une mauvaise pizzeria avec une jolie blonde que les frimas faisaient regretter d’être en jupe, elle m’apprit que Frédéric Beigbeder, ou plutôt son intérieur, avait été shooté par The Selby. Il se trouve que l’histrion germanopratin et moi entretenons une bien curieuse relation. 21 ans et 2 jours nous séparent. Ce qui nous rapproche ? Un bien curieux menton, un nez flanqué d’une façon commune, des bésicles pour moi (plus pour lui, il s’est fait opérer.) J’ai coupé mes cheveux longs, il s’est laissé pousser la barbe. Malgré cela, on continue à nous trouver des ressemblances (je pourrais en raconter des pages et des pages). Nous nous exprimons de la même façon, aimons les souliers, les cashmeres noirs et buter la nuit jusqu’à ce qu’elle crève aux premières lueurs de notre ennemi le jour. Un soir, je discutais avec lui dans un club qui s’appelait encore Le Triptyque. Je l’avais interrompu alors qu’il parlait avec une jolie femme. Loin de m’en vouloir, cela la fit plutôt rire de voir son pote en face d’un clone plus jeune de vingt ans. Pour ma part, ce fut bizarre. Je devais avoir la même tronche que Jacquouille lorsqu’il découvre qu’il a une descendance en la personne de Jacquard, dans Les Visiteurs.
Bref, Frédéric à une actualité photographique. Je la poste. C’est évident pour moi. Tant pis pour vous.
Par Foucauld
Photographie