Wednesday, February 11, 2009
En trainant sur le nouveau site de l'agence Be-Pôles et de leur non moins nouveau blog, je suis tombé sur cette carte de vœux imaginée par Artus pour ses avocats. Je trouve tout à fait remarquable qu'un cabinet d'avocat, cellule obscure s'il en est, entretienne ce type de mécénat pour un artiste qui n'est pas encore reconnu des institutions. Loin de se contenter de verser quelques rentes pour permettre à quelqu'un de créer tout en s'offrant une caution et une morale artistique, ils appliquent ce partenariat au médium de communication massif qu'est la carte de voeux. Sobre, drôle, sensible et imaginatif, un bel exemple à suivre.
Par Foucauld
Graphisme
Tuesday, December 16, 2008
Now Wow (comme la chanson des Kills) est un studio de création australien basé à Melbourne. Il édite un magazine appelé Won qui est plutôt chouette. Actuellement, ils ont entreprit de développer un nouveau projet baptisé Desktop-Desktop. Il consiste à demander à des créatifs une photo de leur bureau (la pièce) et une de leur bureau (fond d’écran). Un mélange entre Where We Do What We Do (les bureaux des créatifs) et Trente Six Quinze Magazine (les fonds d'écrans).
Par Foucauld
(Le fond d'écran de Thomas Subreville du Ill Studio)
(Et son bureau dans la vraie vie)
Graphisme
Sunday, November 30, 2008
Pour meubler un dimanche aussi pluvieux que maussade, rien de mieux que de la créativité bien ficelée et facile d’accès. Au menu, un plat unique mais riche en ressources : Sticks & Stones, un magazine en ligne créé par Robert Loeber, un graphiste londonien de vingt et un ans. Esthétique comme un magazine, interactif comme un webzine, il ne manque plus que la possibilité de le télécharger comme Hells Kitchen pour en faire le parfait compromis. Entre une interview sur une pointure du vintage et un entretien avec les génies graphico-artistiques de Yokoland, il y a de quoi se cultiver en dopant son inspiration !
Par Foucauld
Graphisme
Wednesday, November 26, 2008
Noël approche, c'est emmerdant. Beaucoup s'en plaignent mais n'ont pas le courage de foutre le camp ou d'oser l'originalité gastronomique (moules-frites à Dunkerque en guise de dinde aux marrons, gros grec frite à Vaulx-en-Velin pour remplacer le foie gras…). Pour les cadeaux c'est la même chose. Nous nous complaisons dans le mensonge en jouant la surprise face à des présents encombrants qui tombent souvent à l'eau. N'ayez crainte, la Conjuration vous offre un sursis pour cette année. C'est original, de bon goût, ça ne prends pas trop de places et ça plait aux petits comme aux grands : le livre de coloriage d'Andy Warhol. Avant de s'adonner à la sérigraphie et à la production du Velvet Underground, Warhol était publicitaire et illustrateur. Ce sont ses dessins que l'on trouve dans cet ouvrage disponible au shop online de la National Galleries of Scotland. Reste à leur redonner leur couleur originelle ou en inventer d'autres.
Par Foucauld
(Via Selectism)
Graphisme
Sunday, November 23, 2008
(Photo : Seth Butler)
New York City, 5 Juin 2008. Après une semaine de galère et d’auberge de jeunesse, j’obtiens une visite dans un appart du motherfuckin’ Lower East Side. Je sors du métro et pour la première fois depuis mon arrivée, je me sens bien. C’est crade, il y a des barber shop et des latinos adossé à des Cadillac, des terrains vagues et des éclopés. Je longe Houston St puis embraye sur East 2nd St jusqu’au numéro 300. L’immeuble est entouré de terrain vague. Je grimpe les cinq étages et un trentenaire trapu au nez pété me salue dans un argot imbitable. J’ai su illico que je voulais habiter là et nulle part ailleurs. Le type en question arbore un énorme tatouage sur le bras. Deux mains jointes tenaient une liasse de dollars. De là part un chapelet dont les grains sont remplacés par une chaîne de vélo qui s’enroule autour du bras. La mention « Obsessively Chasing Dollars » complète le tout. Ce mec s’appelle Marty O’Loughlin et cette mention est le nom de sa marque de bijoux hip hop. Il est devenu mon colocataire.
Foutu soiffard, Marty a une merveilleuse philosophie : tu payes, tu profites. Résultat j’ai fait trois teufs par semaines sur mon rooftop. Depuis, l’accès a été interdit…
Aujourd’hui Marty a lancé son blog. Il offre un regard différent du notre sur des marques comme Jean Paul Gaultier ou Chanel en attendant de lancer une marque de sapes.
Marty est également un rider de fixie. Fasciné par ces bécanes, ce n’est qu’hier que j’ai pu en essayer une. Devant la sauterie BH Magazine, je m’efforçais avec toute l’incohérence de ma dégaine de déraper sur les trottoirs de la rue Pigalle.
Je regrette encore mes excès de la veille et tente de faire le lien entre ces histoires et mes découvertes. Arnaud Deroudilhe en est une. A la manière d’un Steven Harrington sauce Ill Studio, il crée des illustrations en volume sur les fixies (entre autre). Ses vidéos sont également intéressantes. Il sort de l’ECV mais je ne vois pas du tout qui c’est. Peut-être ferais-je le lien entre son visage et son nom un de ces jours. Pour le moment, je tombe de fatigue. Demain est un grand jour, le nouveau Booba débarque dans les bacs…
Par Foucauld
Graphisme
Tuesday, September 30, 2008
Je suis sensé être graphiste et parfois je me dois de sacrifier aux exigences de ce milieu. Par conséquent, je me suis rendu hier soir au Divan du Monde à l’occasion de Pecha Kucha, une soirée organisée par Etapes et Designers Interactifs et présentant une sélection de 11 graphistes diplômés en 2008. Dans le métro qui m’emmène à Pigalle, l’air est déjà saturé par les conversations des usagers. Les mots « bold », « Dreamweaver », « calques », « captures d’écrans » résonnent à outrance. Arrivé dans le club, ça pullule de jeunes gens mal rasés avec de grosses lunettes, d’adeptes d’Air Max pimpées sur Nike I.D, d’efféminés dandinant et de filles en Oxyde. Le rédac chef d’Etapes présente la soirée dans un look d’amateur de bédés du Canal St Martin et les premiers diplômés grimpent sur scène. Chacun présente 20 créations. 20 secondes par travaux. Je retiendrais particulièrement le travail d’Anthony Fabre sur le football. Une passion de départ, une étude sur l’univers visuel qui y correspond, une interprétation de ce sport, des créations autour du football et le tout avec beaucoup d’humour et de professionnalisme : BRAVO ! Il y avait également Sacha Léopold et ses superbes sérigraphies sur le thème de l’unique dans la série. Du travail, de l’inventivité. Rien à redire. En guise de cerise sur le gâteau, j’aurais aimé vous montrer la proposition de site web de Loïc Cérou sur l’éducation sexuelle mais il ne l’a pas encore mise sur son site. Je vous invite à la guetter.
Par Foucauld
Le mémoire d’Anthony Fabre sur le football
Sérigraphie sur tranche de Sacha Léopold
Série de 4 couvertures pour le magazine Ink par Sacha Léopold
Graphisme