The Selby nous montre aujourd'hui le studio de l'artiste et légende du graffiti Steve "ESPO" Power. Comme disent les mecs de PMC : "Tuerie ! Tuerie ! Tuerie !"
Un dimanche, deux ambiances : la délicate androgynie bleutée de l'excellente Dorothee Smith contrastée par la fureur politico-poétique de Saul Williams. C'est un peu court, certes, mais cela fera l'affaire et fermera le compte de cette semaine grise et molle.
J'ai pourtant passé une bonne nuit, et le temps grisâtre ne me gêne pas, j'y suis peu sensible. Mon déjeuner fût bon et copieux. Alors, comment expliquer mon errance au milieu de vits dressés, de plombages insolents et de mains égarées, tout cela vu par-delà les chairs ? Peut-être est-ce l'absence de l'acolyte, qui, partit se dorer la moustache, me laisse jouer tout seul avec la machine, moi qui en avais perdu l'habitude. Grossière erreur. Amusez vous bien. Ah oui, j'oublie de remercier ce bon Wim Delvoye, car, oui, cette excellente idée est de lui.
Au lieu de parodier ses contemporains et de s'enliser dans la résine, Fabio Vale s'acharne sur le marbre. La matière lui permet de lancer d'appuyés clins d'œil aux grands maîtres et de donner un peu plus de poids aux petits objets qui nous entourent : papier toilette, avion de papier, ballon de baudruche… Quelques lignes pour un petit retour.
Promis, c’est le dernier post que j’écris sur Dash Snow…
Bref, en dehors du fait que je suivais de près son travail, être
à New York en ce moment est très particulier. Son nom revient dans bien des
conversations, des skateshops aux librairies chics en passant par la rue, mais
aussi dans des graffitis hommages dans les chiottes du Lit Lounge ou encore sur
des t-shirts. Le sentiment le plus étrange provient de la vue de ses propres
graffitis, tous les SACER, SACE ou SACE1 que l’on voit souvent très haut
perchés, comme l’est la réputation du crew dont il est membre fondateur : IRAK.
Je n’ai jamais prêté une grande attention aux graffitis,
excepté lorsque je suis sur l’autoroute pour voir les vestiges des quelques OT
et ALI d’un rouquin devenu plus noceur qu’activiste, mais depuis la mort de
Dash Snow, je guette toutes les traces de peintures qui entrent dans mon champ
de vision. La plus marquante ? Celle que je vois en regardant par la
fenêtre au moment où j’écris ces lignes, ce grand SCREW SACER à l’angle
Broadway / Canal St. Et il y en a tant d’autres… Sur des Deli, des cahutes de
parking, des palissades, par dessus d’autres tags ou isolé là où il fallait une
sacrée paire de couilles ou une grosse dose d’inconscience pour oser se rendre…
Ryan Mc Ginley a écrit un article sans chichis après la mort
de son meilleur pote et l’a accompagné de plusieurs photos « back in the
day » d’un Dash Snow imberbe, jeune chien fou, pas encore hipster, butant
des murs en Dunk avec toute l’intensité de ses 18 ans. Ça doit faire sacrément
bizarre de perdre son pote et de le voir devenir immortel par le biais de
quelques gribouillis sur des murs. Le deuil est impossible. Les tags deviennent
une putain de balance, tantôt penchant pour un « Hey bro, je reste avec
toi partout où tu va », mais aussi pour « Ouai mec, t’es tout seul
maintenant »…
Quelques éléments supplémentaires concernant Dash Snow : Un excellent article rétrospectif de neuf pages dans le NY Mag. Une série de portraits par Mario Sorrenti sur la MJC. Une retrospective de folie sur Tiny Vices.
La nuit dernière, dans le cab qui m'emmenait de JFK à Prince St, je pensais à Dash Snow, l'auteur de la photo illustrant le tout premier article de La Conjuration : "Peut-être le croiserai-je au Lit Lounge mercredi soir ou à quelques rooftops". Alors que j'espérais gonfler ma street cred' avec ce genre de conneries futiles, Dash Snow était en train de crever d'une overdose à quelques blocks de ma destination. Ça ne servirait à rien de paraphraser sa biographie que vous trouverez aisément, ni d'entamer un éloge funèbre pour ce mec que je ne connaissais pas mais regardez tout de même sa superbe série sur Pigalle dans le dernier Purple et tachez de ne pas faire trop de connerie afin de pousser la vie plus loin que 27 ans…
Regardez cette vidéo et essayez de répondre à cette question : comment se fait-il qu'un garçon ayant eu une si jolie idée ait de si mauvais goûts musicaux ? Néanmoins, la boîte est là. Un simple quadrilatère de carton voilé de papier calque, apposé sur les bornes vidéos qui prolifèrent au dessus des bouches de métro new-yorkaise. Une appropriation de bon ton qui méritait publicité. Aimable, le garçon en question, Jason Eppink, vous propose de réaliser l'expérience sur votre télé et ainsi de transformer votre chambre de bonne en annexe du Palais de Tokyo.
Par Arnaud
La recette :
STEP 1: Measure your target
In NYC, video billboards are 27.5" x 49.5". Make sure your target is the same size before using my numbers.