L’Italie et les Pierrots de la nuit
Wednesday, April 4, 2012L’Italie recherchait des zones d’ombre, des ruelles qui eurent pu être anglaises. Je revenais sur son chemin à la recherche de mon vélo, dans un Paris privé de ses ors. C’était la nuit et sans danse cela n’avait plus d’intérêt.
« Pschitt » fit le mégot de mon Toscano dans le caniveau de l’Opéra, glacé était le métal de ma Kryptonite contre mon flanc. J’allais rentrer, « J’allais tenter » écrivit le correcteur orthographique de mon iPhone français sur lequel je prenais des notes. On ne pouvait compter sur personne : Brigitte Bardot n’était plus qu’un sac de la maison Lancel, aux arabesques malhabiles brodées sur de l’alcantara. Heureusement le Prada Candy, cette eau de parfum d’abribus, ou plutôt de « salon d’extérieur multiservice », comme le souhaiterait l’homo festivus Marc Aurel, était comme un espoir : il existait d’autres icônes, Léa Seydoux en était la preuve. Je fis un détour par le Tigre pour voir si Adrien était à l’entrée, mais nous étions mardi. Malgré cela, une affiche lumineuse des Pierrots de la nuit m’assenait “Restons éveillés sans réveiller”. Qu’ils n’aient crainte, seuls les huit bars de pression de mes Hutchinson troubleront la nuit parisienne.
Par Foucauld