Olaf, Erwin
Friday, December 12, 2008Aujourd'hui, je prends le contre-pied de Foucauld. Avec Jerry Hsu, il illustrait cet esthétisme propre aux défauts, au manque de contrôle, à l'instinctif. Là, rien à voir, on parle travail, construction, attention maniaque portée aux moindres détails.
Chez Erwin Olaf, la maîtrise est totale. Deux formes de voyeurisme s'affrontent. L'une, volée à la rue, à la "vraie vie", l'autre mise en scène, travaillée à la perfection. Le photographe hollandais, qui parle anglais avec cet accent particulier, ce Karl Lagerfeld's accent (sorte de ramolissement des voyelles), se démène pour explorer les excès de notre mode de vie, en produisant lui même des images excessivement consciencieuses. Un monde d'excès donc, où les grands-mères tentent de rester sur un terrain de jeu dont elles ont été exclu depuis longtemps, où les fêtes orgiaques ont un arrière goût de désespoir, où la consommation du luxe semble s'apparenter à une étouffante démonstration de force infantile, un peu à la manière de ces garconnets qui "se la montre" dans les toilettes de la salle de gym, pour déterminer qui sera le plus fort.
Mais, il n'est pas dupe, ces excès ont toujours existé, et c'est peut être ce qu'il veut souligner lorsqu'il reprend, dans une de ses dernières séries, "laboral escena, Gijon, Spain", l'iconographie des grands maîtres Baroques. Et dire, que l'homme a failli finir journaliste et qu'il a fallu qu'on lui coince un appareil entre les mains pour qu'il se mette à travailler sérieusement.
Hé tema la taille de la bite!!!
RESPECT NEGRO!
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