Chez Jules

Sunday, December 14, 2008

DIARY2

Après plusieurs posts d'informations, j'écris celui-ci pour le plaisir et par nécessité. Vous n'y apprendrez rien d'édifiant mais les belles histoires fonctionnent à tout âge. Celle-ci est courte car je peine à me souvenir de tout. Peu importe son incohérence, l’hommage est rendu.
Hier soir, un garçon prénommé Jules recevait en sa demeure. Je tairais son nom par égard pour sa vie privée. Apprenez cependant que son patronyme accolé à son prénom offre une consonance des plus agréables et une majesté, digne de renommer un boulevard ou un lycée public.
Le dit Jules vit seul dans ce qui fut la bibliothèque marxiste du XIIIe arrondissement. 150 m 2 dépouillés de leurs livres et donc de leur âme. Il fallait bien leur en recréer une. Ce furent les notres qui y travaillèrent. Entassés sur trois niveaux, nous évoluions au gré de nos aspirations musicales ou des fluctuations des cours du whisky. Le rez-de-chaussée était sous l’égide d’Herenstein qui faisait crier les filles avec l’aide de la Compagnie Créole. Le premier étage tremblait sous les assauts d’Arnaud et Simon en double DJ set. Le second étage et sa terrasse étaient réservés à des échanges en principe plus calme. En homme prévenant, Jules avait plastifié sa literie afin d’éviter les planisphères. Ces précautions ne servirent pas à grand-chose, les couples pressés préféraient s’accoupler ailleurs. Ce fut le cas avec un brave type qui entreprît de butiner bobonne contre le mur de la terrasse. Je crois qu’elle n’a pas tellement apprécié le passage de la théorie à la pratique du « fistfucking ». Ce sont ses « fists » qu’elle se mit à utiliser, mais pour taper cette fois-ci. Les acolytes de son partenaire rappliquèrent et nous filâmes en bas, dans un environnement plus sain. Un tunisien binoclard venait de s’incruster et passait le live de Khaled au Pyramides du Caire. Ce fut ensuite Faudel et Quentin nous fit taper dans nos mains en hurlant des youyous :

Ro'ya maah chafouni nebghiha
ndirha raï, wah
ro'ya maah, nass gharou menna
idirou kifna wah, wah
wa ah, ah, ah laïli wah

Une soirée bien orchestrée peut vous emmener loin. Alors que nous errions sur les hauteurs du Mont Atlas par la pensée et les chansons, le bel A.L.I, au lieu de rentrer se coucher dans son lit à Belleville, s’est retrouvé perdu à Trappes. Ses trois lettres et lui-même firent trempette dans une piscine avant de manger une pizza au chèvre, copieusement arrosé d’huile. Vie, mort et résurrection de l’Eristoff Black.

Par Foucauld
(Photo : Hedi Slimane)

Kids with Guns on 12/15/08

méchante soirée !

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