L’aiguille de Melissa
Tuesday, February 17, 2009Là, j'ai été pris au ventre. Les sentiments tu vois. Une histoire qui a commencé il y a des années. La séquence de The Royal Tenenbaums où Luke Wilson s'ouvre les veines pendant qu' Elliott Smith cherche son aiguille. Needle in the hay, une petite révélation, le truc d'adolescent qui te mord sans te lâcher, qui te pousse à regarder les crédits jusqu'a la fin.
Je saute une époque et me retrouve hier soir, en manteau sur le parquet à écouter, bettement béat, ce satané Piano Solo de Gonzales. Je grille mes longues et feuillette le disque. Un label: noformat, un manifeste: ouvrir une brèche. Tout un programme. J'ouvre un safari et chasse les infos sur la toile. Quelques secondes plus tard, ces deux épisodes se rejoignent et font sens. Melissa Laveaux chante sur no format et rejoue Needle in the hay. Tout est dit. Superbes, élégantes, habitées: ces trois minutes qui me font à nouveau sentir ce que j'ai pris dans le ventre, il y a sept ans. J'ai froid aux vertèbres.
Par Arnaud
Ah oui, Elle jouera jeudi à Berlin, vous vous en foutez, moi j'y serai et je grimacerai pour vous. Vous vous rattraperez au Théâtre de l'Atelier, le 30 mars.
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