Amours saphiques et réclames décalées
Wednesday, October 7, 2009Alors que nous souhaitions rentrer dans nos pénates respectives après une soirée sans surprise ni réel amusement, Jules et sa barbe rousse furent attirés par une lumière rose que filtrait la porte d’un bar. « Allez, viens, je te paie un verre… ». Nous nous engouffrons par ladite porte et entrons. « Deux gin fizz, s’il vous plait madame ». Nos ivresses déjà conséquentes n’avaient nul besoin de carburant mais peu importe, nous étions lancés. L’atmosphère était douce, étrangement féminine. Une représentante du beau sexe nous offrit des roses et ma voisine vint se coller contre moi. Ses cheveux étaient plaqués en arrière et ses vêtements confectionnés en cuir. Étions-nous au claque ? Au boxon ? Dans un lupanar ? Jules revint des toilettes avec la réponse : mis à part le videur, et nos ganaches, la clientèle n’était constituée que de filles aimant les filles, abritant en ces lieux leurs amours saphiques. Par politesse, nous mîmes notre testostérone de côté et bûmes un second cocktail. Ses dames nous firent sauter sur leurs genoux avant de nous passer la main dans les cheveux. Je m’imaginais tel le loup de Tex Avery se faisant peigner les oreilles par le sexy petit chaperon rouge. Malgré cela, nous n’avions d’yeux que pour les serveuses. Jules se voyait demander la main d’une métisse aux grands yeux et j’hésitais entre une BCBG plutôt neutre et une MILF un brin masculine pour laisser courir ma rêverie. Mais foin des délices de Capoue, c’était mon père criant « Debout ! Vingt dieux tu vas manquer la messe… »
Par Foucauld
PS : après des mois d’incompréhensible fermeture, le site d’Enjoi a rouvert ses portes et nous offre la définition du mot « décalé » avec ses pubs au style unique. Enjo(i)y !
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