Si le mois d’août est souvent calme, la rentrée aime interpréter des airs tonitruants. Un événement fit office de prélude. Pour fêter le nouveau visage du site New London, Sid Lee Paris a entamé une série de collaboration avec des artistes londoniens. Le premier à s’y coller fut James Jarvis, illustrateur et pionnier de la mouvance artoyz. Je m’attendais à un vernissage classique où tout le monde se connaît de vue, se jauge bêtement et se bat pour attraper les derniers verres de bière tiède ou de Villageoise en cubi. Zéro ! Que nenni ! Point du tout ! En entrant dans les nouveaux locaux de Sid Lee, chacun saluait et se présentait comme l’on fait entre gens civilisés en arrivant dans une sauterie privée. Les peignes culs de la Conjuration serrent la main de l’artiste, les directeurs de création celles d’amis de passage ou de nouvelles recrues nordiques et tout le monde propose une coupe de champ’ à son voisin pour entamer la discussion. Nous évoluons en plein foutoir créatif. Imprimantes et écrans sont relégués dans un coin, ouvrages et magazines dans un autre. Il faut faire de la place pour la toile de James Jarvis. Pendant quatre jours, ce dernier s’est affairé sur un grand format immaculé qu’il a progressivement recouvert de son style unique. L’ensemble est un genre de bordel communautaire à la Bruegel, traité façon Dürer et relevé de sauce cartoon. Jugement dernier, Adam et Eve aux longs becs, skateurs camouflés, hippogriffes menés en laisse, tout ce petit monde cohabite harmonieusement. Un reflex sur trépied immortalise la progression de l’œuvre et les déambulations des soiffards. Chacun pose en briguant son quart d’heure de gloire, souvent sérieux, parfois badin, toujours curieux de voir ce qui en résultera. Il est frappant de voir la ressemblance de James Jarvis avec ses personnages. Fin, sec, le nez acéré et les doigts agrippant verres ou crayons plus sûrement que ne le feraient des serres. On l’imagine sautillant sur ses Nike de running avant de s’élancer pour rejoindre son monde, pour mieux confondre rêve et humanité, comme dans la vidéo ci-après. Il m’est malheureusement interdit de dévoiler la toile pour le moment mais vous en trouverez un aperçu plus complet ICI. En vous remerciant, bonsoir.
Pourquoi sommes-nous si férus de photos dossiers ? Pour voir les limites de la connerie de nos contemporains ? Le miroir de nos comportements les moins reluisants ? Faire des conneries est une chose, faire des enfants en est une autre. Lorsque les deux sont mêlés, le résultat peut aller loin, loin, loin. Why The Fuck Do You Have A Kid tente de répondre à cette question existentielle. Il répertorie des photos de gens comblant leurs plus bas instincts en omettant la présence de leurs rejetons comme spectateurs attentifs. Une sentence lapidaire accompagne chaque image. Terriblement jouissif. Terriblement inquiétant. Puisse le Ciel nous éviter de nous retrouver un jour sur ce site…
Par Foucauld
"becuz the sk8 park was closed that day"
"becuz sometimes u and ur bff get on the same cycle"
"because every1 needs a reason to get out of gym class"
L’une des caractéristiques majeures de tout créatif qui se respecte, qu’il soit de Paris ou de Katmandou, est de passer une bonne partie de son temps à la recherche d’images ou de vidéos farfelues sur internet. Les graphistes, photographes et illustrateurs du Ill Studio ne dérogent pas à la règle. Comme leurs vies sont aussi variées que leurs talents, il leur était délicat de s’échanger leurs trouvailles journalières. Le site du studio devant rester strictement professionnel, ils ont eu le bon goût de créer un second site, entièrement dévolu à ces joyaux format jpeg. Vous y trouverez un approvisionnement réguliers de portraits de savants fous, d’adeptes de la gymnastique rythmique et sportive et d’images à caractères ésotériques, l’une des marques de fabrique du Ill Studio.